Saint-Roch dans les années 1970 (32) : après la Tempête du siècle sur la rue Saint-Joseph Est

La série « Saint-Roch dans les années 1970 » revisite le passé du quartier à travers des images d’archives de diverses sources.

Saint-Roch dans les années 1970 (32) : après la Tempête du siècle sur la rue Saint-Joseph Est | 1 mars 2020 | Article par Jean Cazes

La rue Saint-Joseph Est, le 5 mars 1971.

Crédit photo: Archives de la Ville de Québec

La série « Saint-Roch dans les années 1970 » revisite le passé du quartier à travers des images d’archives de diverses sources.

Immortalisée le 5 mars 1971, la photo à la une provient des Archives de la Ville de Québec. Elle illustre l’intersection des rues Saint-Joseph Est et Saint-Dominique au lendemain de la Tempête du siècle, entraînant la fermeture des écoles en ce vendredi. Cette photo d’époque met aussi en vedette l’immeuble de la défunte Cie Assh, une entreprise qui offrait des vêtements dits « à prix abordable ». Cet édifice sera intégré au mail couvert de 1974 à 2007.

Cette scène photographiée en direction ouest a été revisitée le 28 février 2020, soit après la plus importante tempête de neige de cet hiver. Depuis le printemps 2011, le magasin de meubles Déjà Vu occupe en partie l’édifice de la Cie Assh, qui venait d’être rénové et agrandi par le promoteur GM Développement.

Un blizzard hors norme

La Tempête du siècle a marqué plusieurs générations, et pour cause ! Elle a fait l’objet de notre dossier publié en 2015. On y fait entre autres référence dans le quotidien L’action du 6 mars 1971.

Titré « La pire tempête du siècle à Québec ? », le reportage à la page 3 qu’avaient signé Lionel Gallichan et Guy Giroux évoque l’état d’urgence décrété par la police et la Brigade des incendies de Québec en cet après-midi du 4 mars 1971.

Bilan provisoire des dégâts ? « Au moins une cinquantaine de toitures auraient été arrachées, en partie ou en totalité ». « Plusieurs citoyens avaient dû être traités pour blessures mineures », atteints par des débris d’enseignes ou des pièces de toitures. On y fait notamment mention de la chute au Château Champlain – aujourd’hui, Lauberivière – d’une cheminée d’une hauteur de 40 pieds ayant enfoncé le toit de la taverne de l’hôtellerie. Pour leur part, les magasins de chaussures Talbot et Gagnon & Frères, sur la rue Saint-Joseph Est, « ont subi de lourds dommages lorsque la bourrasque a fait voler leurs vitrines en éclats ».

Aperçu des dégâts dans le quartier Saint-Roch. Photo : Marcel Laforce.
Crédit photo: L'Action

Côté statistiques, les données météo horaires de l’aéroport du 4 mars 1971 confirme le caractère exceptionnel de ce blizzard : 44 cm de neige en moins de 24 heures (un record inégalé à Québec), une visibilité nulle de 10 h à 16 h et des rafales du NE jusqu’à 111 km/h, ce qui en a fait, vraisemblablement la plus violente tempête de vent ayant depuis affecté la basse-ville, ce qui explique l’étendue des dommages. À titre comparatif, lors de la tempête de jeudi dernier, on a enregistré à l’aéroport une vingtaine de centimètres de neige et une rafale à 102 km/h, la plus puissante tout de même rapportée en trois ans.

Merci à Alain Williamson, du groupe Facebook Retour vers le Passé (ville de Quebec), pour la diffusion de cette image d’archive. Si vous possédez vous-même des photos de famille évoquant cet événement, n’hésitez pas à nous les partager dans notre page Facebook

Archives de la Ville de Québec

Les images archivées de la Ville de Québec sont en partie disponibles en ligne. Nous pouvons en faire la diffusion sans licence et sans frais en utilisant les vignettes estampées du logo de la Ville et en citant correctement les sources.

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Voir la capsule précédente de la série : Saint-Roch dans les années 1970 (31) : sous le toit du mail au voisinage de Laliberté.

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