Saint-Déluge-de-la-Consolation : une inspiration divine dans la désolation

Du 21 février au 22 mars, l'artiste Martin Bureau expose Saint-Déluge-de-la-Consolation à la Galerie 3.

<em>Saint-Déluge-de-la-Consolation</em> : une inspiration divine dans la désolation | 22 février 2020 | Article par Jason Duval

Crédit photo: Jason Duval

Du 21 février au 22 mars, l’artiste Martin Bureau expose Saint-Déluge-de-la-Consolation à la Galerie 3.

Martin Bureau est entre autres connu pour Les murs du désordre. Cette exposition de grande envergure présentée en 2019 évoquait les divisions nationales, les conflits ethniques et religieux, à travers la peinture et l’art numérique. Elle a résonné notamment en Suisse, où elle a remporté le Prix Farel lors du Festival international du film à thématique religieuse.

L’artiste de Québec nous a habitués à des oeuvres aux ambiances apocalyptiques, qui mélangent la nature humaine à celle du feu, du désordre et de la fin, en puisant dans l’actualité. Alors que tout semble parfois s’écrouler dans le monde, Martin Bureau y trouve pourtant une inspiration divine. En 2016, il avait présenté à la Galerie 3 Check Engine, qui avait connu un beau succès. Cette fois, quelques-unes de ses nouvelles toiles ont été terminées la veille du vernissage.

Lueur dans la destruction

Au cours de la dernière décennie, 612 églises québécoises ont été démantelées. Cette statistique, c’est l’inspiration principale de l’exposition Saint-Déluge-de-la-Consolation, une série de 16 oeuvres originales traitant de la démolition de ce patrimoine religieux. Les oeuvres de Martin Bureau illustrent une malheureuse prise de conscience : nous sommes en train de démolir une partie de notre histoire.

L’exposition Saint-Déluge-de-la-Consolation réunit des oeuvres, à l’aquarelle pour la plupart, saisissantes et impressionnantes. Martin Bureau a su rendre des instants de démolition déconcertants : une église submergée dans un glacier, un océan qui prend feu… Dans des tons de gris, les couleurs sobres sont mélangées à celles de la destruction, du feu et de lumières éclatantes.

Dans ces tableaux dramatiques, il y a toujours néanmoins une lueur d’espoir. Un moment de beauté s’infiltrant par quelques interstices. Selon l’avis de plusieurs, c’est ce qui rend ces peintures de Bureau, ici immenses, là-bas toutes petites, uniques et magnifiques.

Les amateurs d’art et curieux devront certainement passer à la Galerie 3 d’ici le 22 mars, afin d’admirer le talent extraordinaire de cet artistique québécois, qui encore une fois épate en évoquant les derniers instants de monuments du patrimoine religieux.

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