Patrick Charette souhaite améliorer le sort des sans-abri

Arrivé à Québec depuis la fin juillet en vue de trouver du travail, Patrick Charette est rentré bredouille de ses démarches d’emploi, ce qui l’a amené dans une situation précaire et l’a poussé vers l’itinérance, qu’il a déjà connue à Montréal. Il souhaite plus que tout améliorer le sort de ses semblables, et a fait quelques démarches en ce sens.

Patrick Charette souhaite améliorer le sort des sans-abri | 26 novembre 2020 | Article par Véronique Demers

Crédit photo: Véronique Demers

Arrivé à Québec depuis la fin juillet en vue de trouver du travail, Patrick Charette est rentré bredouille de ses démarches d’emploi, ce qui l’a amené dans une situation précaire et l’a poussé vers l’itinérance, qu’il a déjà connue à Montréal. Il souhaite plus que tout améliorer le sort de ses semblables, et a fait quelques démarches en ce sens.

« J’ai déposé ma candidature pour être membre du conseil d’administration à l’assemblée générale annuelle du conseil de quartier Saint-Roch, afin d’assurer une présence dans le milieu communautaire pour soutenir les personnes marginalisées. Mais j’ai récolté neuf signatures (il en faut 10 pour présenter sa candidature) », souligne-t-il, en hésitant un peu.

Qu’à cela ne tienne : Patrick Charette a persévéré dans son projet en lançant en septembre dernier un blogue appelé Affaires sociales de Québec, dans lequel il témoigne des réalités des personnes itinérantes ou en situation de vulnérabilité. « Je ne vis pas au jour le jour, mais le moment présent », résume celui qui n’a pas d’adresse fixe et dort souvent à Lauberivière. Le sans-abri de Québec confie avoir été fragilisé dans sa santé mentale après avoir occupé un emploi où il a subi du harcèlement psychologique.

Indépendance souhaitée

Patrick Charette a commencé son blogue et entrepris des démarches pour aider les personnes démunies après avoir relu son mémoire déposé en 2008 à la Commission des affaires sociales, qui s’était penchée à l’époque sur l’itinérance, rappelle-t-il.

« Ce qui manque le plus, c’est l’indépendance. Il y a des organismes qui offrent du soutien (aux sans-abri), mais il faut aller au-delà, comme un revenu garanti de 2000 $ par mois, trois mois de loyer payés, une allocation vestimentaire, une bonification des soins dentaires et un soutien psychosocial gratuit », énumère-t-il.

L’objectif de Patrick Charette est d’envoyer sa liste de demandes aux instances municipales, provinciales et fédérales, après avoir consulté une masse critique de personnes en situation de vulnérabilité.

Émilie Leclerc, agente de mixité pour le projet Vie de parvis, de la Table de quartier L’Engrenage, appuie Patrick Charette dans ses démarches. Mme Leclerc mise sur la réappropriation du pouvoir d’agir de la personne.

« Je lui apporte mon soutien dans la diffusion de la documentation auprès des organismes et des commerces du quartier Saint-Roch. (…) Je ne peux qu’acclamer l’initiative de M. Charette pour tenter d’amener à l’avant-scène les préoccupations de populations parfois à l’écart des espaces de consultation et de concertation. J’espère que ce genre d’initiative va se multiplier!­ », mentionne-t-elle.

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