Improdôme : un temple de l’impro sous La Nef

Discrètement ces derniers mois, un espace de diffusion consacré à l'improvisation dans ses diverses déclinaisons s'est installé au sous-sol de La Nef : l'Improdôme.

Improdôme : un temple de l’impro sous La Nef | 8 février 2020 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Louis-Olivier Pelletier

Discrètement ces derniers mois, un espace de diffusion consacré à l’improvisation dans ses diverses déclinaisons s’est installé au sous-sol de La Nef : l’Improdôme.

« Je n’ai jamais arrêté de chercher un espace d’au-dessus de 1200 pieds carrés », dit Louis-Olivier Pelletier, qui a occupé plusieurs locaux au fil de ses 20 ans dans le domaine de l’improvisation. Fondateur du Club d’impro, organisateur et animateur d’événements, il enseigne et offre aux écoles secondaires anglophones des tours guidés inspirés des matches d’improvisation. Après avoir repris le rennes de l’Improv game show de son ami Patrick Guérard, pour qui il avait travaillé durant 12 ans, il a développé TURBO, spectacle d’improvisation interactif pour un grand public adulte.

Des gens de son réseau lui avaient parlé de La Nef il y a quelques années. Lorsqu’il a contacté la coopérative de solidarité, il était encore lié pour 11 mois par un bail commercial ailleurs. La Nef l’a attendu pour accueillir l’Improdôme.

Un théâtre d’impro, par l’impro, pour l’impro

Le nouvel espace, où l’on entre par le 151A Saint-François Est, doit son nom au cofondateur  de la Ligue nationale d’improvisation (LNI) lui-même, explique Louis-Olivier Pelletier.

« C’est Robert Gravel qui avait fait une blague comme ça dans les années 1979. […] Il était dans son personnage, il disait : un jour, à travers la planète, il va y avoir dans chaque pays un Improdôme, et les pays vont se rencontrer… Ça m’a frappé. […] Ça a toujours été un espèce de gag, ça se disait dans les ligues d’impro, quand on générait un peu d’argent avec les matches : on construit un Improdôme! »

L’Improdôme
Crédit photo: Improdôme

L’Improdôme de Québec peut accueillir 100 spectateurs assis, 130 debout, dans une salle qui se caractérise par une configuration en largeur bien adaptée à l’impro. « C’est quand même un jeu de proximité; si tu mets un micro dans la face d’un improvisateur, ça perd de son naturel! », illustre Pelletier. Un petit système d’amplification, pour les musiciens notamment, suffit et on peut s’y produire a capella.

« J’ai fondé l’OBNL pour accomplir un rêve que j’ai depuis longtemps, qui est d’avoir un théâtre d’impro, par l’impro, pour l’impro. […] Je m’ennuyais du principe du local de comité d’impro au cégep, je trouve qu’on peut recréer ça dans l’âge adulte! », exprime Louis-Olivier Pelletier.

Marc Boutet (de Demarque) et Mike Lacroix, qui ne sont pas étrangers à la scène locale de l’impro, siègent au conseil d’administration de l’OBNL. Ce dernier dispose des permis pour vendre de l’alcool les vendredis et samedis soirs pour l’année. L’Improdôme peut aussi accueillir des mineurs et des activités pour un public de tous âges.

À la différence des salles qui se concentrent sur les matches, l’Improdôme mise beaucoup sur des formes longues, des comédies musicales improvisées, des concepts intégrant sketches, karaoké… Il se veut un quartier général pour la communauté de l’impro, qui alimentera sa programmation. Déjà, des partenariats ont cours avec Tou-Dom-Tss, et l’Improdôme reçoit des demandes de troupes indépendantes. Tout cela, avant même son inauguration officielle, qui devrait se faire prochainement… pourvu que Louis-Olivier Pelletier trouve le temps de l’annoncer sur la page Facebook, où l’on trouve la programmation de l’Improdôme!

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