Avec leur grand enthousiasme de voyageuses aguerries, deux collaboratrices de Monsaintroch et Monsaintsauveur testent le parcours 80 prolongé du Réseau de transport de la Capitale reliant (enfin!) les quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveur à l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec. Rigolades et valises vides incluses dans l’expérience.
RTC : une prolongation du parcours 80 vers le monde…
Avec leur grand enthousiasme de voyageuses aguerries, deux collaboratrices de Monsaintroch et Monsaintsauveur testent le parcours 80 prolongé du Réseau de transport de la Capitale reliant (enfin!) les quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveur à l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec. Rigolades et valises vides incluses dans l’expérience.
17 h 18, coin Langelier – Charest. Deux jeunes professionnelles se donnent rendez-vous à l’arrêt d’autobus, direction aéroport de Québec. L’autobus 80 arrive, avec une seule petite minute de retard.
Les deux complices embarquent, avec leurs valises vides sous la main, histoire de s’immerger complètement dans l’expérience de voyageuses, un rôle qu’elles jouent souvent mais qu’elles incarnent ce soir sans avoir aucune destination internationale comme objectif. Elles sont là pour assouvir leur curiosité et tester le nouveau parcours.
Nouveautés à l’itinéraire
Le chauffeur est courtois et l’autobus, du même modèle que celui qu’elles prennent pour aller travailler. Mais l’excitation est tout de même palpable, tant ce parcours était attendu. Depuis une semaine, le parcours 80 roule sur son itinéraire nouvellement modifié pour relier l’aéroport de Québec au centre-ville. En effet, depuis le 17 août, ce trajet ne dessert plus le parc industriel Chauveau et passe désormais par l’avenue Chauveau Ouest plutôt que sur l’avenue Notre-Dame. Bref, c’est une prolongation du parcours de quatre ou cinq arrêts, tout au plus.
Pour situer les novices du parcours 80 : celui-ci commence à place Jacques-Cartier, longe Saint-Vallier Ouest, dans les secteurs Saint-Sauveur puis Saint-Malo, et continue ensuite sa route dans Duberger–Les Saules. Commence ici la « run de lait », où bungalows et pelouses bien entretenues défilent rapidement. Un bref arrêt au Terminus Les Saules puis le 80 poursuit sa route vers l’Ancienne-Lorette avant de se rendre à sa destination finale : le monde… ou plutôt l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec!
Gain de temps, défi de bagages
Le site du RTC prévoyait qu’à l’heure de pointe, la totalité du parcours prendrait 55 minutes pour relier Saint-Roch et l’aéroport, mais l’expérience a plutôt montré qu’en 45 minutes les 80 stations du trajet avaient été franchies. Le retour en soirée s’est avéré encore plus rapide : environ 40 minutes. Un gain de temps particulièrement intéressant pour une de nos voyageuses-testeuses, qui avait l’habitude de choisir des vols au départ de Montréal plutôt que de Québec, les billets d’autocar pour se rendre dans la métropole étant, étonnement, moins coûteux que le déplacement en taxi entre Saint-Roch et l’aéroport…
Les valises vides de nos deux citoyennes-blogueuses ont permis de constater que les autobus ne sont pas tout à fait adaptés aux voyageurs. L’absence de porte-bagages et la configuration des sièges ne permettent pas d’y glisser confortablement une valise format cabine. Le fait d’utiliser la flotte habituelle d’autobus sans les modifier a toutefois un net avantage : le droit de passage demeure le même que pour tout autre parcours du RTC, soit 3,50 $. Une borne pour acheter des billets a d’ailleurs été installée à l’aéroport. Notons que les détenteurs d’un laisser-passer mensuel peuvent l’utiliser pour leur voyage à l’aéroport.
Bref, pour les résidents de la Basse-Ville, la prolongation du parcours 80 est un ajout précieux à l’offre du RTC. Avec un premier départ à 6 h 21 et un retour au plus tard à 0 h 14, on ne peut que rêver d’une extension de l’horaire lorsque le parcours aura fait ses preuves et que les usagers l’auront adopté.
Le temps qu’il a fallu…
La grande question : si le parcours est prolongé de quelques arrêts seulement, pourquoi avoir attendu autant d’années avant de le faire? Selon le RTC, la possibilité d’implanter une navette a d’abord été considérée, mais après quelques études, le coût trop élevé et le faible potentiel d’utilisation de la navette ont rendu le projet caduc.
La stratégie s’est ensuite concentrée sur la mise en place d’un parcours régulier. D’abord, le RTC voulait créer un nouveau parcours, le numéro 6, qui aurait circulé entre l’aéroport et le centre-ville, en passant par Sainte-Foy. Cette option a aussi été balayée de la table de travail car les analyses ont montré que le parcours était trop long. C’est ainsi que deux parcours ont été implantés : le tout nouveau 76, qui relie la gare d’autocars de Sainte-Foy à l’aérogare, et la prolongation du 80.
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