Projet L.U.N.E. : sociofinancement pour des nuits en sécurité

Le Projet L.U.N.E. amorce aujourd'hui la campagne de sociofinancement Une nuit de plus en sécurité pour le maintien de ses services d'hébergement d'urgence pour femmes adultes, alors que la vague de froid hivernal accentue les débordements dans les refuges locaux.

Projet L.U.N.E. : sociofinancement pour des nuits en sécurité | 20 février 2019 | Article par Suzie Genest

Kiosque du Projet L.U.N.E. lors d’un événement communautaire à place Jacques-Cartier en avril 2017.

Crédit photo: Projet LUNE - page Facebook

Le Projet L.U.N.E. amorce aujourd’hui la campagne de sociofinancement Une nuit de plus en sécurité pour le maintien de ses services d’hébergement d’urgence pour femmes adultes, alors que la vague de froid hivernal accentue les débordements dans les refuges locaux.

Suivant les récents reportages sur la situation précaire du Projet L.U.N.E., l’organisme a reçu de la population des témoignages de sympathie, des dons de ressources matérielles ainsi que quelques contributions financières. Une campagne de sociofinancement sur 40 jours, d’un objectif de 50 000$, a été mise en place sur GoFundMe, pour tenter de pallier la fin, le 15 février dernier, du financement public alloué au projet.

« Nous avons reçu un financement des solutions novatrices en itinérance du fédéral. Cette subvention était pour une durée de 15 mois. Elle nous a permis d’allonger nos heures d’ouverture de 18 h à midi (avant, elles étaient de 22 h à 8 h); d’engager deux dyades de travailleuses de rue (une intervenante et une paire-aidante par dyade); de rédiger un guide des bonnes pratiques dans un contexte de “par et pour”. Ce financement nous a permis de voir à quelle point il y avait un besoin et l’importance du service », explique Chantal Simoneau, directrice.

Malgré ce besoin constaté, il n’y avait dès le départ, précise-t-elle, « aucune chance de récurrence » pour le financement.

Une intervention à haut seuil d’acceptation

Voué à l’appartenance, la reconnaissance et la défense des droits sociaux « par et pour » les travailleuses du sexe de la région, le Projet L.U.N.E. dispense toutefois ses services d’hébergement à « toutes les personnes s’identifiant comme des femmes, âgées de 18 ans et plus (…) dans une philosophie d’intervention à haut seuil d’acceptation », précise le communiqué émis hier.

Ses services, complémentaires à ceux des autres ressources locales, visent à ce que les femmes exclues ou auto-exclues des ressources traditionnelles puissent dormir en sécurité. Elles y sont accueillies gratuitement par des intervenantes et intervenantes-paires-aidantes. L’hébergement d’urgence, le drop-in, ne peut accueillir plus d’une douzaine de femmes à la fois dans l’espace actuellement occupé par Projet L.U.N.E., une capacité que la demande excède.

« C’est certain qu’à moyen-long terme un espace plus grand dans le même quartier serait envisagé », dit Chantal Simoneau.

Une alliance entre milieu communautaire, chercheures, travailleuses du sexe de rue et utilisatrices de drogues en 2007 a permis au Projet L.U.N.E. de voir le jour. Un Comité drop-in créé en 2012 assure un accompagnement et un suivi auprès du comité de gestion. Il est formé de partenaires tels que le Centre de réadaptation en dépendance de Québec, le Relais La Chaumine, le Service de police de la Ville de Québec, le CIUSSS et la Ville de Québec.

La campagne de sociofinancement est en ligne au https://www.gofundme.com/une-nuit-de-plus-en-securite.  L’équipe accueille aussi avec gratitude les dons de produits d’hygiène, sous-vêtements et vêtements chauds.

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 Projet L.U.N.E. (bureau)
79 boul. Charest Est
418-704-LUNE(5863)
coordination@projet-lune.org

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