Après des altercations et propos reçus comme des attaques verbales, le conseiller municipal de Saint-Roch–Saint-Sauveur, Pierre-Luc Lachance, a décidé de s’abstenir dorénavant de participer aux séances du conseil de quartier Saint-Roch.
« J’ai informé en début de semaine les membres du conseil de quartier Saint-Roch comme quoi je suspends mes présences aux assemblées publiques. Il y a un manque de respect d’un des membres du conseil de quartier. Il peut arriver qu’on ne soit pas d’accord, je respecte le droit de chacun [de s’exprimer], mais le respect est fondamental, et ce genre d’attitude n’a pas sa place », déplore M. Lachance.
La prédécesseure de M. Lachance, Chantal Gilbert, s'était absentée des assemblées du conseil de quartier.
Pas de quorum le 24 octobre
Questionnée sur les actions qui seront entreprises au conseil de quartier Saint-Roch, la présidente, Véronique Chabot, a indiqué qu'en l'absence de quorum (pour adopter des résolutions, notamment) lors de la prochaine séance, le 24 octobre, un atelier de discussion avec les citoyens aura lieu. Il devrait mener à l'élaboration d'un plan d’action pour les deux prochaines années, ainsi qu’à une autoévaluation du conseil de quartier.
« Les citoyens sont donc invités à cogiter afin de trouver les actions prioritaires à poser dans le quartier, et trouver des stratégies pour améliorer l’efficacité du conseil de quartier. […] En ce qui a trait à la situation qui concerne Pierre-Luc [Lachance] et Gilles [Poirier], ce dernier sera absent. Le conseiller a accepté de participer à l’atelier du 24 octobre, mais sa décision sur les assemblées publiques subséquentes demeure toutefois inchangée », a souligné Mme Chabot.
Un membre déjà expulsé dans le Vieux-Limoilou
Que font les conseils de quartiers dans de telles situations? Est-il déjà arrivé que l’ordre troublé, que certains propos échangés mènent, par exemple, à l’expulsion d’un membre? Le conseiller en consultations publiques Denis Bergeron se rappelle d’une résolution du conseil de quartier du Vieux-Limoilou, en 2008 et en 2012.
« Il y a eu effectivement un problème avec un membre du conseil d’administration, et le malaise était pour tous les autres membres. Ils lui ont fait la proposition de se tenir tranquille et de s’excuser publiquement, mais il n’a pas voulu, alors le conseil de quartier a demandé l’aide de la ville », dit-il.
« Formellement, on ne peut mettre un membre élu [du conseil de quartier] dehors, mais il y a des réglementations à la Ville qui existent, du genre "Nul ne peut troubler la paix publique". Le président peut dire au membre : "En raison de ton comportement, je te demande de quitter". Le membre, on l’exclut, par voie de résolution au conseil de quartier, en mentionnant ce que la Ville dit », détaille M. Bergeron.
En 2008, la personne visée était membre du conseil de quartier du Vieux-Limoilou. En 2012, c'était un simple citoyen, mais c’est en cette qualité qu’il s’est fait expulser et refuser le droit d’assister aux séances. « La police est venue aux six rencontres suivantes, pour surveiller s’il venait, car il n’allait pas rentrer dans la salle. Il est revenu, mais en voyant la police, il a quitté les lieux », résume le conseiller en consultations publiques.