Un 7 mars en fête pour le 7e art

À Québec, on le sent bien, la démocratisation du 7e art fait des petits qui ne demandent qu’à devenir grands.

Un 7 mars en fête pour le 7e art | 19 mars 2019 | Article par Catherine Breton

Sonia Despars de Parallaxes, Alica Despins du Conseil de la culture, techno-culture et des grands événements culturels de la Ville de Québec, ainsi que Catherine Benoît, directrice générale de Spira.

Crédit photo: Llmaryon

À Québec, on le sent bien, la démocratisation du 7e art fait des petits qui ne demandent qu’à devenir grands.

Le 7 mars dernier, les membres de la communauté cinématographique de Québec se réjouissaient des mesures annoncées par la Ville de Québec et le gouvernement du Québec, pour fortifier ce milieu qui ne demande qu’à prospérer.

Les initiatives qui visent à soutenir l’industrie cinématographique locale en plein essor ont rarement été si bien réfléchies pour répondre aux besoins réels des artisans.

Ces aides financières sont rendues possibles grâce à la bonification de l’Entente de développement culturel renouvelée entre le gouvernement du Québec et la Ville de Québec.

Pour mesurer l’impact que ces mesures généreront, je me suis entretenue avec Catherine Benoit, directrice de la coopérative Spira, puisque la gestion du tout nouveau volet cinéma de la mesure d’aide de Première Ovation lui a été confiée.

Initiative pour les jeunes, mais pas que…

Le programme de Première Ovation s’adresse aux créateurs âgés de 18 à 35 ans et la mesure d’aide en cinéma se décline en trois volets.

Il y a un fond de formation pour quiconque désire se perfectionner en suivant des cours, classes de maitre, à travers colloques, stages et/ou rencontres professionnelles.

Ensuite, il y a des bourses de mentorat. Par exemple, un jeune directeur photo peut demander une bourse pour passer du temps sur un plateau de tournage auprès d’un directeur photo plus expérimenté.

Et finalement, il y a le fond de soutien aux initiatives de la relève en cinéma, qui consiste en une enveloppe pouvant atteindre 25 000 $ pour la production d’une œuvre cinématographique, que ce soit à l’étape de la réalisation, de la postproduction ou de la mise en marché.

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Deux faits sont importants à noter dans ce dernier volet, qui vise à soutenir la production de contenu cinématographique. D’une part, les jeunes cinéastes peuvent déposer avec ou sans producteur établi, c’est-à-dire que le cinéaste peut choisir d’agir comme producteur. D’autre part, l’équipe principale, qui est généralement formée d’un scénariste, d’un réalisateur et d’un producteur, peut être composée aux deux tiers par des artisans de 35 ans et moins, et au tiers par un membre de 35 ans et plus. Ceci favorise la transmission de connaissances et l’intégration des jeunes artisans dans leur milieu.

Les objectifs visés par cette mesure sont les suivants :

  • Développer la relève pour faciliter l’intégration au milieu professionnel du cinéma;
  • Faciliter le démarrage de carrière en soutenant les premières expériences professionnelles;
  • Soutenir des projets artistiques qui contribuent à la professionnalisation de la relève;
  • Favoriser la rétention et le rayonnement des artistes de Québec;
  • Favoriser les collaborations, les échanges et l’élargissement du réseau professionnel.

Les membres de l’industrie cinématographique de Québec ont raison de se réjouir parce qu’en plus de prendre soin de nos jeunes créateurs, on a aussi pensé à implanter des mesures qui favorisent la rétention de nos talents établis.

Pour tous les goûts, et tous les coûts

Depuis quelques années, la Ville de Québec offre la mesure d’aide au démarrage de productions cinématographiques et télévisuelles, ainsi que le soutien à la production cinématographique et télévisuelle. À cela s’ajoute une mesure d’aide à la production de courts métrages et de webséries, deux formats qui gagnent de plus en plus d’adeptes. Son enveloppe annuelle est de 100 000 $.

Le financement de ce nouveau volet provient équitablement de la Ville de Québec et du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de l’Entente de développement culturel et vise à :

  • Soutenir des productions de courts métrages (d’une durée inférieure à 30 minutes) ou de webséries ayant un impact significatif sur l’industrie cinématographique, numérique et télévisuelle de Québec;
  • Contribuer à la professionnalisation des artistes, artisans et producteurs de l’industrie cinématographique, numérique et télévisuelle de la région;
  • Accroître la visibilité des talents et des projets issus de la région sur les plateformes de diffusion numériques.

Il y a fort à parier que ces mesures auront un effet particulièrement dynamisant sur cette industrie qui foisonne déjà de talents étonnants.

Pour les créateurs et producteurs qui se sentent interpellés, à vos claviers, les dépôts viennent rapidement : le 10 avril 2019 et les 1er mai et 1er octobre 2019. Une rencontre d’information sur le nouveau programme se tiendra par ailleurs chez SPIRA le 29 mars prochain.

Pour en savoir plus ...

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