Simon Faucher et Anika Pascale Papillon ont vécu quatre festivals Burning Man au Nevada. Ce happening d’une semaine, qui transforme le désert de Black Rock en village éphémère d’installations et de performances artistiques, les a inspirés à animer un « désert » québécois : l’hiver.
Snow Burn : un petit Burning Man d’hiver testé dans Saint-Roch

Crédit photo: Pier-Anne Labonté
Simon Faucher et Anika Pascale Papillon ont vécu quatre festivals Burning Man au Nevada. Ce happening d’une semaine, qui transforme le désert de Black Rock en village éphémère d’installations et de performances artistiques, les a inspirés à animer un « désert » québécois : l’hiver.
Du 26 au 28 janvier, sur une base de plein air en périphérie de Québec, un festival Snow Burn 2018 rassemblera une cinquantaine de participants. Costumés, dans l’esprit de Burning Man revisité pour un mercure sous zéro, ils partageront musique, œuvres d’art, animations festives, sportives ou gustatives… dans un « grand capharnaüm coloré ».
Pour voir ce qui s’y tramera, il faut obligatoirement s’inscrire en proposant une animation, une expérience à créer et vivre ensemble. Partage (pas de transaction monétaire), autonomie, écologie, nordicité sont les maîtres mots de l’événement, entièrement façonné par ses participant.e.s. Il faut être paré pour profiter du plein air hivernal, camper, réaliser le projet proposé, éviter le gaspillage, laisser les lieux dans leur état d’origine. Quelques places, à saisir d’ici le 16 janvier si elles ne s’envolent pas toutes avant, sont encore disponibles pour participer à ce premier Snow Burn… qui sera en fait le deuxième.
Un pas dans la neige à la fois

Crédit photo: Sylvain Gingras
Travailleurs des domaines culturel et événementiel et résidents du quartier Saint-Roch, Anika et Simon ont décidé de commencer modestement, avec les moyens à leur disposition. C’est ainsi qu’en janvier 2017, ils ont tenu en mode test un premier petit Snow Burn, qui a rassemblé pour une journée 25 personnes derrière un immeuble à logements, entre la rue Saint-Joseph et le boulevard Charest. Simon explique :
On s’est dit : on va faire la première étape avec… un budget de 0 $. […] On prend ce qu’on a. Nous, on avait une cour dans Saint-Roch. On s’est dit : on va inviter tout le monde dans notre cour!
La vingtaine d’animations présentées durant la journée allaient du bricolage avec confection de lampions à la projection multimédia, en passant par la démonstration d’arts martiaux, la lecture de théâtre participative à l’italienne, la création d’un espace plage… En plus du bar de glace et du DJ, il y avait sur place distribution de chocolat chaud, vin chaud épicé à la mijoteuse, tire sur neige amenée par un oncle acériculteur… Les voisins de Simon et Anika avaient reçu une lettre pour les aviser de l’activité et les y inviter.
Selon le déroulement du Snow Burn 2018, Anika et Simon comptent récidiver en 2019, en franchissant une nouvelle étape, avec de nouveaux objectifs, à la mesure des nouvelles ressources disponibles et, qui sait, de nouveaux partenariats. Le Carnaval de Québec, déjà, a inclu Snow Burn 2018 à son calendrier d’événements en association.
On retrouve les informations sur le Snow Burn 2018 et les instructions pour proposer une animation au http://snowburn.org/