Saint-Roch dans les années 1950 (17) : le deuxième incinérateur de Québec
La série « Saint-Roch dans les années 1950 » vous propose une incursion dans les souvenirs du quartier Saint-Roch à travers des archives photographiques de sources précieuses et des journaux d’époque.
Immortalisée le 12 juillet 1955, la scène à la une est tirée d’un négatif représentant l’incinérateur municipal sur la rue Dorchester [aujourd’hui rue de la Pointe-aux-Lièvres] dans le quartier Saint-Roch (description des Archives de la Ville de Québec).
Du côté du Vieux-Limoilou se profile en arrière-plan le clocher de l’église Saint-François-d’Assise.
La photo comparative ci-bas date du 26 juillet 2018. Elle a été prise en direction nord.
Un vaste site industriel devenu un milieu de vie attrayant
L’ancien incinérateur était localisé tout près de l’ex-entrepôt de la Compagnie Paquet, démoli en 1971 pour faire place au Village de l’Anse.
En introduction de son étude La lutte contre l’incinérateur de Québec, publiée en 2006, Mathieu Cook résume l’historique des trois incinérateurs municipaux :
Au cours des années 1930, la région de Québec regorgeait de dépotoirs à ciel ouvert. C’est pour faire face aux désagréments de ce type de gestion des matières résiduelles ainsi que pour prolonger la vie des dépotoirs que la Ville prit une entente avec les entrepreneurs Demers et Nolin, en 1937, pour la construction du tout premier incinérateur. La période de rodage de cet incinérateur, qui se situait sur un terrain de la Pointe-aux-Lièvres, fut amorcée en 1939. Un deuxième incinérateur fut construit en 1955 pour remplacer le premier, puisque celui-ci était devenu désuet. Ce deuxième incinérateur, qui était également situé à la Pointe-aux-Lièvres, fonctionna jusqu’au tout début des années 1970 et fut détruit en 1976.
À son ouverture, ce second incinérateur avait une capacité de traitement de 165 tonnes/jour. Selon des chiffres fournis par la Ville, l’incinérateur qui est en fonction depuis 1974 dans Maizerets a une capacité de traitement de déchets d’environ 855 tonnes/jour. Il reçoit en plus les ordures ménagères des secteurs résidentiel, institutionnel, commercial et industriel de municipalités régionales.
Identifié maintenant sous le nom d’Écoquartier Pointe-aux-Lièvres, ce secteur de la Basse-Ville, jadis industriel, vit une belle renaissance. En témoignent l’aménagement du parc il y a une dizaine d’années, suivi de la construction des premiers immeubles à logements, à l’exemple des Écopropriétés Habitus. Sont aussi à souligner la réalisation cet été de l’espace temporaire collectif (visible sur la photo comparative, avec le clocher), puis celle prévue en 2019 de la passerelle cyclopiétonne enjambant la rivière Saint-Charles qui reliera Saint-Roch et Limoilou.
Archives de la Ville de Québec
À l’exemple de la photo en vedette, les images archivées de la Ville de Québec sont disponibles en ligne. On peut en faire la diffusion sans licence et sans frais en utilisant les vignettes estampées au logo de la Ville et en citant correctement les sources.
Voir le billet précédent de la série : La Canadian Tire Corporation.
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