Mois Multi : finir le marathon en beauté

Les jours de février s’écoulent rapidement, ce qui n’empêche pas le Mois Multi de nous proposer de la nouveauté et de continuer à nous émerveiller. Jeudi dernier, le festival lançait son volet installations. Pour clore un cycle triannuel sur le réenchantement du monde, l’idée de changement qui guidait la 19e édition prend tout son sens dans les oeuvres présentées dans ce volet.

Mois Multi : finir le marathon en beauté | 18 février 2018 | Article par Anne-Christine Guy

Salle de Brouillage de Julien Clauss
photo de Emma Loriault

Crédit photo: Emma Loriault

Les jours de février s’écoulent rapidement, ce qui n’empêche pas le Mois Multi de nous proposer de la nouveauté et de continuer à nous émerveiller. Jeudi dernier, le festival lançait son volet installations. Pour clore un cycle triannuel sur le réenchantement du monde, l’idée de changement qui guidait la 19e édition prend tout son sens dans les oeuvres présentées dans ce volet.

Dans la pénombre de la salle Multi

La poussée, oeuvre et photo de Camille Bernard Gravel
Crédit photo: Camille Bernard Gravel

Dans l’espace principal de la salle Multi, on retrouve le travail d’Els Viaene (Belgique) et celui de Camille Bernard Gravel (Québec). Les artistes sont toutes deux inspirées par la nature. Els Viaene a été touchée lors d’un voyage en Islande par le mouvement incessant mais quasi invisible des paysages. Camille Bernard Gravel, quant à elle, a puisé dans les oscillations et ondulations dans la nature, plus particulièrement dans le mouvement d’une tige qui doit supporter un poids lourd à son extrémité. Dans la salle Multi se déploie une grande feuille de papier blanc qui se tord et se détend, métaphore des montagnes islandaises et des fleurs de métal montées sur des rails, se dandinant comme si le vent les faisait danser.

Si, chez l’artiste québécoise, les mécanismes du mouvement sont apparents, son acolyte belge propose une oeuvre où on ne peut les voir mais où on les entend. Les deux installations, très différentes, présentent de façon très poétique des phénomènes naturels. Leur rapport l’une à l’autre dans l’espace ajoute à leur beauté.

Julien Maire propose lui aussi un oeuvre dans la salle Multi. Pour découvrir Man at Work, il faut y accéder par les coulisses, par une porte du corridor longeant la rue Saint-Vallier, où est d’ailleurs placée l’oeuvre Samare de Camille Bernard Gravel. Man at Work, c’est l’exploration de l’image projetée, de l’image cinématographique. C’est une façon compliquée mais fascinante de présenter une histoire. Une machine projette ce qui ressemble à de simples diapositives montées à la chaîne, mais qui en réalité consiste en une mini maquette 3D d’une image.

Ne pas oublier de monter au 5e étage

La venue de Christian Skjødt est une collaboration d’Avatar et du Mois Multi. L’artiste danois présente deux oeuvres. D’abord, dans le studio d’essai Æter, une expérience d’écoute. De grandes antennes installées en rangées captent même la plus petite inflexion des ondes électromagnétiques qui circule dans l’air, et créent un son sourd, un vrombissement aussi influencé par la présence de visiteurs dans la salle.

Inclinations
Crédit photo: Torben Eskerod

Dans les studios d’Avatar, on peut découvrir l’oeuvre Inclinations. Seize haut-parleurs diffusent des sons dont les fréquences sont inaudibles pour l’oreille humaine. Sur ces haut-parleurs sont posées de petites balles blanches et légères qui réagissent aux vibrations créées par les sons diffusés et qui, dans leur mouvement, nous permettent de vivre le son que l’on n’entend pas.

Un peu partout en ville, jusqu’à Lévis

Non seulement le Mois Multi déploie des oeuvres à Méduse, mais il est aussi partenaire de plusieurs centres d’artistes et galeries. À la Galerie des arts visuels, on accueille le travail de Graeme Patterson. A Suitable Den est une installation vidéo interactive mettant en scène un Raton Laveur captif d’un bureau et réagissant au visiteur présent. Un peu plus loin, la Chambre Blanche présente Coral bone / la mer de Pavitra Wickramasinghe.

L’artiste propose une collection d’oeuvres inspirées par la mer et le voyage. Finalement, à Lévis, à Regart centre d’artistes en art actuel, l’artiste français Julien Clauss propose Salle de Brouillage. Cette pièce inédite entraîne le visiteur à la découverte des ondes FM sous un nouveau jour. Pas moins de 24 émetteurs radio saturent la bande FM, et les visiteurs, à l’aide de radios portables, peuvent découvrir des bribes d’un nouvel univers sonore créé par Julien Claus.

Le Mois Multi se poursuit jusqu’au 25 février. Une visite guidée des installations de Méduse sera offerte à 13 h 30 le dimanche 24 février, et il est possible de réserver pour une visite de groupe en contactant la responsable du développement des publics. En plus des installations, quelques spectacles restent à venir. On peut consulter la programmation à l’agenda Monsaintroch.

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