Les absurdités de Saint-Roch sous la plume d’Émilie Rivard

Auteure prolifique ayant plus de 60 romans à son actif, Émilie Rivard a sorti récemment de son four à création Notre-Dame-des-Anges, dont l’action se déroule dans le quartier Saint-Roch.

Les absurdités de Saint-Roch sous la plume d’Émilie Rivard | 16 novembre 2018 | Article par Véronique Demers

Crédit photo: Véronique Demers

Auteure prolifique ayant plus de 60 romans à son actif, Émilie Rivard a sorti récemment de son four à création Notre-Dame-des-Anges, dont l’action se déroule dans le quartier Saint-Roch.

Deuxième roman d’un triptyque amorcé avec 1re Avenue – qui a récolté le Prix des libraires du Québec en 2018 – Notre-Dame-des-Anges met en vedette Olivier, un jeune lutteur amateur qui reprend les rennes de l’entreprise de son défunt père, et de son « domaine » qu’il lui lègue, dans le quartier Saint-Roch.

Fait intéressant, Émilie Rivard a vraiment vécu 4 ans dans ce « domaine », un immeuble à logements annexé à un garage, sur la rue Notre-Dame-des-Anges, avant de déménager à Limoilou. « J’ai voulu dépeindre le côté absurde du quartier, avec ses boutiques super huppées et ses facettes plus grises. Il y a comme un clash », résume l’auteure de 36 ans, dont le premier roman, Mon frère est un vampire,  a été publié en 2005 aux éditions Boomerang.

Humour et dérision

À l’intérieur du roman publié aux éditions Espoir en canne, il y a quelques extraits d’un autre roman, du défunt père d’Oli. « Je pense que c’est la première fois que j’utilise ce procédé. Je me suis payé la traite, disons que ça amène une couche de plus d’absurdité! », lance-t-elle.

L’humour est à la base du processus créatif d’Émilie Rivard, comptant plus de 60 romans à son actif.
Crédit photo: Courtoisie Facebook

Notre-Dame-des-Anges est garni de plusieurs pointes d’humour, par exemple « Le chat peut se laver seul, mais recherche les caresses », ou encore « l’escalier de la rue de la Couronne, qui n’a rien de royal ». « C’est à la base de tout. C’est comme ça que j’aime écrire. Le dramatique ne marche pas pour moi. J’ai même écrit sur des sujets plus délicats, comme l’homosexualité, dans un roman pour ados. Mais ça demeure léger. Je commence l’histoire après son coming out », dit l’auteure.

La lutte, un univers fascinant

Le roman nous fait voyager dans quelques lieux du quartier, dont le fameux bar Le Dauphin avec ses soirées karaoke, le magasin Benjo, le restaurant le Bureau de Poste, sans oublier le Centre récréatif Saint-Roch, où se déroulent les soirées de lutte auxquelles participe Olivier. Ce grand barbu roux de 6 pieds 3 pouces, qui ne ferait pas de mal à une mouche, a un fort penchant pour Emma, une photographe aux cheveux bleus.

« J’ai découvert la lutte il n’y a pas longtemps. Mon chum est amateur de lutte. Je vois ça comme un soap. C’est à la fois absurde et fascinant; les personnages se servent des réactions de la foule pour faire évoluer les histoires. Il y a des scénaristes qui préparent les soirées », commente-t-elle. L’auteure a collaboré avec l’illustratrice Mika pour décrire une prise de lutte avec un visuel au début de chaque chapitre, donnant ainsi le ton de ce qui peut y survenir.

Après Limoilou et Saint-Roch, le Vieux-Québec sera scruté par la plume d’Émilie Rivard. « Je vais terminer le triptyque avec le Vieux-Québec. On espère sortir le roman à l’automne 2019. Je risque de parler d’une jeune maman et d’histoires de voyageurs avec Airbnb », annonce-t-elle.

Notre-Dame-des-Anges, Éditions Espoir en canne, collection Canette (16 ans et +).

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