Le droit de manger

Le Centre récréatif Saint-Roch reçoit ce jeudi 3 mai la conférence « Manger, un droit! », dans le cadre d'une tournée présentée par le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ). Une occasion de se rappeler, entre deux Bouffe Weeks, qu'au-delà du divertissement, manger reste un besoin essentiel moins bien comblé qu'il n'y parait.

Le droit de manger | 2 mai 2018 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Regroupement des cuisines collectives du Québec (vidéo)

Le Centre récréatif Saint-Roch reçoit ce jeudi 3 mai la conférence « Manger, un droit! », dans le cadre d’une tournée présentée par le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ). Une occasion de se rappeler, entre deux Bouffe Weeks, qu’au-delà du divertissement, manger reste un besoin essentiel moins bien comblé qu’il n’y parait.

Déclaration pour le citoyen mangeur

Manger à sa faim, sainement, avoir l’heure juste sur les aliments achetés, y avoir accès sans discrimination, à coût abordable, dans le respect de sa culture… Pour la conférencière Lucie Lamarche, juriste et professeure au département des sciences juridiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), tout cela participe du droit à l’alimentation.

La tournée qui l’amène à Saint-Roch s’inscrit dans la foulée de l’adoption, en mai 2017, par les membres du RCCQ dont le Centre Le Bourg-Joie de Saint-Roch, d’une déclaration sur le droit à une saine alimentation, après deux années de consultation.

L’insécurité alimentaire, notamment chez les enfants, aînés, ménages à faible revenu, préoccupe le RCCQ. L’indice du prix à la consommation des aliments, nous dit-il, a connu entre 2007 et 2016 une augmentation de 26 % (contre 14 % pour l’ensemble des biens et services). Également, le Regroupement s’inquiète de la consommation d’aliments ultra-transformés, de leurs impacts sur la santé, de leur coût social. C’est ce qui a motivé la démarche de Déclaration pour le droit à une saine alimentation.

L’alimentation, une responsabilité d’État

Dans sa Déclaration, le RCCQ réclame, entre autres, une taxation accrue des boissons sucrées et des produits ultra-transformés. Il souhaite que les établissements publics, dont les écoles, et les municipalités misent sur des repas sains.

Un contrôle du prix des aliments de base, l’accessibilité à des marchés de proximité, jardins et locaux de cuisine municipaux, sont nécessaires, selon les représentants des cuisines collectives. De même, ils estiment que le citoyen mangeur a droit à un étiquetage pertinent, véridique, simple et clair des aliments.

Un nouveau guide alimentaire favorable à la cuisine des aliments de base et le retour des cours de cuisine dans les programmes éducatifs figurent aussi parmi les mesures qu’ils recommandent. De leur point de vue, le droit à l’alimentation doit être une responsabilité d’État, faire l’objet de politiques provinciales et fédérales, d’une loi-cadre, en plus de conventions et protocoles internationaux.

La version intégrale de la Déclaration adoptée par le RCCQ est disponible au http://droitsainealimentation.org/ La pétition assortie est en ligne pour signature jusqu’au 12 juin 2018 sur le site de l’Assemblée nationale.

La conférence gratuite de Lucie Lamarche, « Manger, un droit! » présentée au Centre récréatif Saint-Roch ce jeudi 3 mai à 19 h comprend un goûter.

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Teaser de la  Tournée « Manger, un droit! » de Lucie Lamarche

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