Histoire de marcher…
Au cours des dernières années, peu importe la saison, vous m’avez probablement vu marcher dans les rues de Saint-Roch et de Saint-Sauveur. La Basse-Ville est mon deuxième chez-moi. J’y passe autant de temps qu’à Notre-Dame-des-Laurentides, mon lieu de résidence, situé dans l’arrondissement de Charlesbourg, à la limite nord de la ville, près du Nunavut et du royaume du père Noël. Ce secteur de Québec, connu également sous le nom de NDL, a vu grandir ma mère et, un jour, arriver dans un Ford Fairlane 1968 mon père, un jeune homme de Saint-Sauveur, de la rue Kirouac.
Mon ADN est donc composé de gènes de la Basse-Ville et de la campagne. Ce qui explique, probablement, le fait que j’aime me retrouver en forêt, être entouré de montagnes, marcher le long de la Saint-Charles, prendre un café sur la rue Saint-Joseph, monter l’escalier Lépine, descendre l’escalier du Faubourg, déguster une IPA avec des amis dans une microbrasserie et déambuler dans les rues de Saint-Roch et de Saint-Sauveur pour la vitalité, l’architecture et l’histoire de ces quartiers.
À propos d’histoire, celle-ci est ma passion, mon métier. Depuis déjà quelques années, je réalise des recherches sur des personnages méconnus de Québec dont Marie-Barbe Loiselle, informatrice du faubourg Saint-Roch qui reçut en 1778 une pension à vie pour services rendus lors du siège de 1775-1776, et Stephen Lane, aubergiste de la rue de Saint-Vallier Est, qui aménagea, à la fin du 18e siècle, un terrain de boules sur gazon près des actuelles bretelles de l’autoroute Dufferin-Montmorency.
En plus de partager mes résultats de recherche par le biais de conférences, visites guidées et publications, j’aime m’impliquer dans des projets d’intérêt public, pour la diffusion et la mise en valeur de notre histoire. La création en 2010 du comité pour l’aménagement du parc John-Munn, voisin de La Barberie, en est un bon exemple. La connaissance du lieu, de l’ancien chantier naval de John Munn (1788-1859), a considérablement influencé ou, devrais-je dire, guidé les décisions de notre comité. Lequel, après quatre années de travail, a vu ses efforts récompensés. C’est d’ailleurs pour cette implication sociale que la rédactrice en chef de Monsaintroch m’a décerné en 2013 le titre de « Saint-Rochois adoptif ».
Que ce soit pour l’aménagement d’un parc ou un Programme particulier d’urbanisme (PPU), nous devrions toujours avoir recours à l’histoire si nous voulons préserver nos repères, définir notre identité, honorer ceux et celles qui nous ont précédés et créer un sentiment de fierté et d’appartenance chez les résidents d’un quartier.
En tant que chercheur en histoire, citoyen engagé et « Saint-Rochois adoptif », il me fait donc plaisir de me joindre à l’équipe de Monsaintroch.
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