La Cadrature du cercle social sur un mur de Saint-Roch

Une nouvelle apparition murale de Wartin Pantois dans Saint-Roch, révélée ce matin, s'intéresse aux impacts des « cadres » qui normalisent l'intervention sociale et les individus dans les sociétés occidentales actuelles.

La <em>Cadrature</em> du cercle social sur un mur de Saint-Roch | 25 mai 2018 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Wartin Pantois

Une nouvelle apparition murale de Wartin Pantois dans Saint-Roch, révélée ce matin, s’intéresse aux impacts des « cadres » qui normalisent l’intervention sociale et les individus dans les sociétés occidentales actuelles.

Cadrature / Sortir du cadre occupe le mur orange vif d’une résidence à l’angle des rues Saint-Vallier Est et Belleau, dans l’îlot des Tanneurs, non loin des Salons d’Edgar et de la côte Badelard. Il s’agit de l’une des interventions dans l’espace public de l’événement POST- de Folie/Culture. On y reconnaît des danseurs-interprètes locaux.

Le collage en noir et blanc propose une réflexion sur les modes de régulation des sociétés occidentales actuelles, qui font primer l’efficacité et la mesurabilité. Ce qui est dénoncé ou déploré – de façon « poétique mais concrète », souligne l’artiste – c’est l’étouffement de la créativité, de la différence, de l’expérimentation, au profit de normes rigides :

« Les enfants sauvages sont domestiqués. La poésie raturée. Les angles droits. La créativité est détournée pour servir la ligne, la toute tracée, celle que l’on doit suivre sans dépasser. Aucun trait discordant n’est toléré. L’ère du silence s’est installée. Tout est « enfin » objectivé, sécurisé, encadré. […] Exposons la différence, valorisons l’expérimentation, la rencontre et l’espoir de sortir du cadre! »

Un Appel à échanger

Comme pour de précédentes interventions de Pantois soulevant des enjeux sociaux d’actualité, l’oeuvre a été réalisée avec des personnes gravitant autour d’un regroupement concerné. Interviewées, elles se sont exprimées sur les réalités de l’intervention sociale et des normes qui la régissent. On peut entendre Steve, Étienne et Luce de l’Appel pour un collectif mobilisé dans un reportage audio sur le Bandcamp de l’artiste au https://wartinpantois.bandcamp.com/album/cadrature-sortir-du-cadre Les images de l’intervention sont quant à elles visibles au www.wartinpantois.com

L’Appel pour un collectif mobilisé se définit comme un mouvement québécois issu d’une initiative citoyenne qui veut susciter les échanges « sur des enjeux de transformations sociales, sur les effets de ces changements chez les individus et groupes sociaux, puis sur des façons de tendre vers l’éthique sociale ».

Le collectif constate une crise dans les domaines de l’intervention. Une logique de marché qui se serait immiscée dans le système public de santé et de services sociaux, et dans les métiers où la relation d’aide est présente, y affecterait la qualité du service, l’accès à ce service et augmenterait les inégalités sociales.

POST-Cadrature

L’événement POST orchestré par Folie/Culture se termine ce soir, vendredi 25 mai, dès 17 h à La Korrigane, avec les artistes participants Caroline Boileau, Nicole Panneton, Julien Lebargy, Antoine Lortie.

Ce sera également l’occasion de voir les oeuvres sélectionnées pour La Minute vidéo, des créations de Gabrielle Bélanger, Carol-Ann Belzil-Normand, Stéphane Billot et Isabelle Crespo Rocha, Jean-François Brochu, Alexandre Demard, Les Enfants de Chienne, Nadia Essalik, Élaine Frigon, Annabelle GuimSim, Alphiya Joncass, Sophie Lauzé, Fred Dyslexique Lebrasseur, Arzhel Prioul et Roxane Tremblay-Girard.

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Les détails de l’événement sont accessibles sur Facebook au https://www.facebook.com/events/1819313895039492/

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