Un objectif de 30 000 $ pour GRIS-Québec
L’organisme GRIS-Québec tiendra un Encan-bénéfice d’une quarantaine œuvres d’art jeudi au Séminaire de Québec. Un objectif de 30 000 $ en revenu net est ciblé afin de l’aider à continuer d’offrir des services gratuits pour démystifier l’homosexualité et la bisexualité auprès des jeunes. Pour l’occasion, Monsaintroch s’est entretenu avec le président GRIS-Québec, André Tardif.
Comment est vue l’homosexualité en 2017 par les jeunes ?
Il y a clairement un changement de mentalité grâce à la politique de lutte contre l’homophobie mise en place en 2009. Le Québec est une société ouverte vis-à-vis de l’homosexualité, et cela a une influence auprès des jeunes, mais rien n’est terminé. On connait la fragilité de toutes les luttes. Il faut rester vigilant, et les préjugés existent encore.
Est-ce que c’est plus facile aujourd’hui pour un jeune de faire son coming-out ?
Cela dépend de l’environnement de ces jeunes-là aussi bien au niveau familial que scolaire. Quand les personnes sont ouvertes et envoient des messages positifs, comme un parent qui dit à son jeune « écoute si un jour, tu me dis que tu es homosexuel, moi ça ne changera rien », un message comme ça, ça va faire toute la différence.
Quelles sont les questions des jeunes lorsque vous allez dans les écoles ?
Les questions ont changé ces dernières années. On va parler d’homoparentalité, du mariage, d’avenir. Mais il y a encore des questions de base, du genre « comment as-tu réussi à faire ton coming out ? » Quand on prend de l’âge, on a l’impression que tout ça semble simple. Mais pour des jeunes qui ne l’ont pas encore vécu, ils en sont encore à l’étape de demander : « comment tu peux réussir à parler de ça ? » Les intervenants qui vont dans les écoles se font bombarder de questions encore aujourd’hui. Parce que ces jeunes-là n’ont pas encore le vécu que l’on peut avoir comme adulte. Et les questions viennent aussi bien de jeunes se posant des questions sur leur sexualité que des hétérosexuels.
Éric Duhaime a fait une sortie remarquée sur son homosexualité et sur le lobby gay, qu’en pensez-vous ?
Ça ne fait pas partie de notre réalité. À 40-50 ans, tu es bien établi dans la vie, mais à l’adolescence, ce n’est pas le cas. Le dénominateur commun de la plupart des ados, c’est d’être normal. Si mes aînés me disent que j’ai pas à me poser de questions et que tout est réglé, je vais me sentir bizarre de me les poser, ces questions-là. On reçoit des appels tous les jours de jeunes, de parents et d’intervenants, donc un organisme comme le nôtre est très important. L’an dernier, on a rejoint environ 10 000 personnes à travers toutes nos activités.Vous voulez participer à l’encan de GRIS-Québec : Encan 2017
GRIS-Québec63, rue de la Couronne418 523-5572
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