TERGOS (1 de 2) : 16 ans d’architecture écologique
Spécialisé en architecture et construction axées sur le développement durable, TERGOS Architecture et construction porte depuis 2001 un intérêt particulier à la revitalisation des quartiers centraux. Dans cette première partie du portrait de la firme en croissance dans Saint-Roch, Alejandro Montero raconte la genèse de TERGOS.
Entre autres réalisations ou projets résidentiels et commerciaux récents de TERGOS Architecture et construction, on retrouve les Écopropriétés Habitus, le Deux par deux (ci-contre) et la nouvelle façade de l’immeuble abritant Juneau, sur la 3e Avenue.Récemment, la firme s’est de nouveau distinguée avec une mention du jury, pour un projet du quartier Saint-Sauveur, lors des Mérites d’architecture de la Ville 2016. Cette consécration laisse présager, pour son fondateur, un avenir prometteur pour TERGOS, qui vise le marché international en misant sur le facteur humain.
« Travailler avec la terre »
Fier héritier d’un père espagnol immigré en 1967 dans la métropole, Alejandro Montero confie d’entrée de jeu qu’après avoir longtemps été « en rébellion contre la société de pollueurs », il a un jour choisi de canaliser son énergie créative au profil du bien commun. En 1996, le jeune Montréalais s’est inscrit au baccalauréat en architecture à l’Université Laval. Alejandro avait 27 ans : idéaliste, il souhaitait « créer une architecture qui améliore la planète ». Celui qui croyait alors inventer l’architecture écologique raconte :
Cette approche était bien peu développée au Québec. À l’époque, on misait plutôt sur l’autoconstruction avec très peu de moyens. Mais en creusant le sujet, j’ai vite découvert des architectes qui faisaient ça ailleurs, à leur manière, depuis longtemps ! Je pense à un pionnier comme Frank Lloyd Wright, puis plus tard à des visionnaires européens comme Friedensreich Hundertwasser, qui a une approche très artistique à l’exemple de son incinérateur. Je peux aussi mentionner des réalisations des actuels architectes danois de BIG, qu’on a vus lors de reportages à Infoman. […] Leur désir de mettre aussi en valeur la végétation dans l’architecture m’ont grandement influencé. »
Ainsi inspiré, diplôme en poche et sans avoir complété son stage de trois ans – en principe obligatoire – pour être reconnu architecte, Alejandro Montero a fondé en 2001 son entreprise, TERGOS, chez lui sur Saint-Vallier Ouest.
J’étais donc animé par l’idée de concevoir des immeubles qui sont des “outils à régénérer la terre”. Cela, en développant diverses techniques tel l’ajout de murs végétalisés et de toits verts qui font aussi office d’habitat pour la flore et la faune. TERGOS est un mot inventé qui veut dire justement “Travailler avec la terre” (terra, latin pour terre et ergos, grec pour travaille), dans le sens de vouloir léguer par notre influence quelque chose qui aura de l’impact sur l’évolution de la planète. »
Trois ans plus tard, Geneviève Mainguy, sa conjointe aussi architecte, s’est jointe à la nouvelle firme qui rapidement a compté cinq employés. « On a alors déménagé une première fois dans un plus grand logement, à proximité », poursuit le directeur. Il raconte qu’en 2005, il a eu l’immense privilège d’être invité à participer au tournage des Citadins du Rebut Global pour un défi de rénovation d’un immeuble du centre-ville de Montréal.
J’avais été sélectionné, mon CV et l’entrevue ont convaincu Blue Storm Télé que j’étais le candidat ! […] J’ai appris beaucoup de cette expérience qui m’a fait connaître au grand public et qui sert maintenant pour TERGOS, car on aime aussi intégrer des éléments à base de matériaux récupérés dans nos projets. »
Produit clé en main
Forte en 2008 d’une équipe de huit professionnels, TERGOS a quitté Saint-Sauveur en acquérant l’ancien atelier de confection de Fourrures Wilfred J. Lachance, du 326 rue des Commissaires Est, pour y établir son siège social actuel. L’immeuble de Saint-Roch offrait de grands espaces à rénover sans trop d’interventions, susceptibles de répondre à long terme aux besoins de croissance de l’entreprise.
On occupe maintenant un tiers de l’immeuble, sur deux des trois étages à l’avant. À l’arrière, une autre section reste à être rénovée. On pense à notre avenir ! », lance, plein d’enthousiasme, Alejandro Montero.
Aujourd’hui, TERGOS emploie une vingtaine d’employés dans trois départements spécialisés en développement durable et construction verte – l’architecture et construction, l’immobilier et, ajout plus récent, un volet promoteur – tous en interaction. Sept critères fondamentaux guident la stratégie écologique de la firme : la qualité, la conception bioclimatique, l’intégration au site, le choix des matériaux, l’efficacité énergétique, la gestion intelligente des ressources, le confort et l’esthétisme.
Maintenant, nous sommes en mesure d’offrir un “produit clé en main”, de la conception à la construction. Nos services d’architecture planifient non seulement du résidentiel et du multifamilial, mais aussi du commercial et de l’institutionnel. Si nous sommes très présents dans les quartiers centraux, où l’on fait beaucoup de rénovations majeures et des agrandissements, on l’est également en périphérie, comme à Saint-Augustin, Lévis, Stoneham, Portneuf ou Charlevoix », ajoute le fondateur, qui envisage une diversification de ses activités en s’appuyant sur une collaboration avec d’autres firmes de Québec.
TERGOS Architecture et Construction326, rue des Commissaires Est418 522-1496
Voir la seconde partie de ce portrait : TERGOS : de Québec au reste du monde.
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