Festival OFF de Québec : une édition audacieuse qui vise juste

Festival OFF de Québec : une édition audacieuse qui vise juste | 11 juillet 2017 | Article par Émilie Rioux

Gouroux. Crédit photo : Llamaryon

Pendant que le Festival d’été de Québec suit son cours à travers la ville, le Festival OFF vient de tourner la page sur une une quatorzième édition très festive, sous le signe de la découverte et de l’éclectisme.

Jazz, classique, électro, folk, rock ou blues, tous les styles musicaux étaient représentés sur les six scènes de l’événement, toujours porte-étendard de la culture underground. Encore une fois cette année, c’est à Méduse que se trouvaient les quartiers généraux du Festival OFF, qui ont accueilli les nombreux mélomanes prêts à veiller tard.

Tricoter la musique avec finesse

Le coup d’envoi des festivités a été donné par le sitar de Guy Bernier, qui amenait un dépaysement musical total avec son groupe Laclé, méritant une écoute attentive du public de la première à la dernière note. Déjà l’envoûtement était à l’oeuvre lorsque le jeune bidouilleur électronique Gabriel Gagné, alias Gramofaune, a pris le relais du studio d’Essai quelques heures plus tard. Muni de différentes consoles (dont une manette de jeux vidéos), ce dernier a conquis le public avec ses échantillonnages et compositions originales, interprétées sur scène avec une intensité rarement vue. Amalgamé de projections composées en direct par l’artiste, Gramofaune est un projet musical local à surveiller activement au cours des prochaines années.

Gramofaune. Crédit photo : Llamaryon

Le succès semble également avoir souri au Gros Kick (spectacle créé exclusivement pour l’occasion) et à Beat Sexü, qui ont offert au public des concerts hautement percussifs. Ça décape.

Brutalité et décibels

L’une des soirées les plus mémorables de la dernière édition de Festival OFF a définitivement été marquée par la présence de la NSPW (North Shore Pro Wrestling), dans une formule peu orthodoxe. Autour du ring aménagé dans la salle Multi, une foule enthousiaste des plus diversifiées était réunie pour acclamer les athlètes en costumes. Entre les fans de lutte convaincus et les mélomanes abasourdis par le phénomène, le groupe métal Gouroux a enchaîné les succès avec aplomb, entre deux combats. L’union des deux spectacles, quoiqu’elle aurait pu être plus resserrée, s’est avérée d’une efficacité redoutable. En fin de parcours, le groupe local VICTIME ainsi que les Montréalaises de Vulvets constituaient un parfait complément de cette soirée électrisante.

Match de la NSPW. Crédit photo : Llamaryon

Quoiqu’il soit difficile de résumer quatre journées de concert en quelques lignes, il est de mise de souligner la grande quantité d’artistes de la ville de Québec qui ont été révélés au public du OFF : Juke it Out, Fria Moeras, Les Martyrs de marde … Les arts multidisciplinaires ont aussi été célébrés grâce à la 3e édition de la Soirée d’impro multi, qui a attiré plusieurs curieux. Un nouveau partenariat avec La Barberie a aussi donné lieu à des concerts-brunchs de qualité, au grand air de la terrasse de la microbrasserie.

Bref, ce fut une édition savoureuse de moments parfaits, qui met la table de belle manière pour le 15e OFF prévu l’an prochain. D’ici là le Festival OFF de Québec demeure une oasis alternative essentielle au milieu de la capitale, qui mérite d’être davantage connue et reconnue par les festivaliers estivaux.

Passez le mot !

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