Carac’Terre vu par Kathleen, Francis et Jean-Sébastien
Courtier en immobilier, entrepreneur techno, geek en chef, ils vivent, travaillent, sortent dans Saint-Roch mais n’avaient jamais visité Carac’Terre. Pour cette 19e édition de l’événement qui rassemble les œuvres de céramistes québécois, ils ont accepté d’accompagner Monsaintroch à place de l’Université-du-Québec.
Kathleen et Francis : du Fantôme d’amour aux Lapins Crétins
Kathleen Otis, courtier immobilier, habite Saint-Roch depuis quatre ans et demi et manque rarement un événement local. Elle se présente avec son conjoint Francis Drolet, qui y vit depuis un an et demi et y travaille. Il est cofondateur et chef créatif de Yankee Média, installé au Cube.
Kathleen connaissait l’existence de Carac’Terre : une de ses amies a même déjà fait partie de l’exposition. Francis, lui, n’en avait jamais entendu parler avant notre invitation. Mais il n’ignore pas tout de l’art céramique : d’autres étudiants le pratiquaient durant son baccalauréat… à l’École d’art de l’Université Laval! Il dit avoir peu d’affinité avec la pratique et s’amuse d’un possible lien entre le film Mon fantôme d’amour et l’attrait des ateliers de tournage pour le public. N’empêche, c’est lui qui ressort avec un achat! Et qui discute avec l’une des artistes du temps de fabrication d’une pièce…
Entrée avec l’intention d’acheter, Kathleen ne trouve pas d’accessoires de salle de bain parmi les objets utilitaires, « surtout de cuisine » cette année. Elle s’exclame quand même plusieurs fois devant la beauté ou l’originalité d’une pièce – comme les pots de plantes suspendus dans l’espace galerie à l’avant ou les pendentifs de Nathalie Côté. C’est une création de cette dernière qui séduit Francis, lui rappelant les Lapins Crétins. Familière avec ces personnages d’Ubisoft, Chantal Mc Neil, une des créatrices sur place, engage la conversation sur d’autres jeux vidéo. Le techno aux antécédents en arts visuels est tombé sur une céramiste avec un côté gamer !
« L’accueil est chaleureux ! », commente spontanément Francis Drolet en sortant. Kathleen Otis remarque : « On fait le tour assez rapidement lorsqu’il n’y a pas trop de visiteurs. » S’ils sont à Québec et disponibles, ils reviendront l’an prochain.
Les deux extrêmes de Jean-Sébastien
Jean-Sébastien Tremblay, responsable technique de ZAP Québec, habite le quartier depuis sept ans, le sillonne pour les sorties, les courses, le travail. Son employeur précédent, Emergensys, y a ses bureaux. Chaque été, il voit pousser le chapiteau blanc, il connaît l’événement de nom. La veille de notre visite, il a jeté un coup d’oeil au site web : « J’ai été surpris… il est quand même bien fait !»
Sa visite se fait plus lentement et, surtout, plus silencieusement. Il contemple le détail des pièces, l’ensemble de chaque collection : « Je me suis mis en mode musée ». Lorsque l’une des céramistes lui remet le bulletin pour voter pour son coup de coeur et participer au tirage d’un bon d’achat de 50 $, il n’hésite pas. C’est vers Les animaux de chez nous de Cindy Labrecque qu’il se dirige. Son bulletin rempli, il revient vers le rayon de Sarah Michel. Il réalise qu’il la connaît mais n’avait jamais vu son travail, un autre coup de coeur. « C’est vraiment les deux extrêmes de ce que j’aime : des pièces qui ont quelque chose de plus antique, pour des services de thé par exemple, et des plus contemporaines, blanches, pour la cuisine », dit-il.
À la sortie, celui qui trouve « niaiseux de n’être pas passé avant! » discute avec la bénévole, qui avoue avoir mis quelques années à venir, alors qu’elle habite à côté du site. L’an prochain, pour le 20e anniversaire, une programmation spéciale, avec plus d’activités éducatives et des lieux satellites, donnera une plus grande visibilité à l’événement, estime-t-elle.
Carac’Terre, la vitrine céramique de Québec se poursuit jusqu’au 9 juillet de 9h à 21h à place de l’Université-du-Québec.
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.