Un bâtiment à valeur historique dévoile sa façade – avant-goût du bar à champagne

facade bar a champagneCe matin à 10 h, l’équipe de GM Développement dévoilait en primeur la façade du bâtiment à valeur historique au coin des rues Monseigneur-Gauvreau et Saint-Joseph, qui abritera un nouveau bar à champagne, tel qu’annoncé il y a quelques mois sur Monsaintroch.

Le dévoilement a eu lieu en présence de Martine Lachance, petite-fille de Omer Rousseau et arrière-petite-fille de Alphonse Rousseau, à qui a appartenu ce bâtiment de près de 180 ans. Alphonse Rousseau, conducteur de train plutôt aisé à l’époque, l’avait acquis en 1915 pour y exploiter un commerce de tabac et bonbons. Son fils, Omer Rousseau, l’a repris en 1930, initialement pour vendre différents articles avant d’en faire ensuite une bijouterie. Battu sauvagement par un ex-détenu demandant à voir les montres haut-de-gamme le 22 avril 1982, M. Rousseau a rendu l’âme quelques jours plus tard. On connaît la suite : le bâtiment et le commerce ont été tous deux vendus et une tabagie y a par la suite logé.

Défis de rénovation

Pierre-André Marquis, l’architecte derrière la transformation du bâtiment historique, aussi responsable de la conception des édifices de EQ3, de Saint-Henri micro-torréfacteur, de Benjo et de plusieurs autres de cette même rue, avoue avoir rencontré son lot de défis. Le mauvais état des pierres de certains murs intérieurs ainsi que l’omniprésence de pourriture ont fait partie des complications. Puisque certains murs intérieurs ont dû être refaits, la pierre d’origine qui s’y trouvait a été repositionnée sur la façade extérieure. Ces rénovations, qui redonnent leurs lettres de noblesse au bâtiment, incluent une toiture métallique aux accents du Vieux-Québec, représentative de celles couramment utilisées au 19e siècle, avec arrêt de glace. La structure adjacente a été refaite entièrement en acier puisqu’elle ne présentait aucune valeur historique.Jean Campeau de GM Développement mentionne que les coûts d’amélioration du bâtiment s’élèvent à plus de 1,4 million. Avec ces rénovations, l’objectif de GM n’était pas de faire des profits, affirme-t-il, mais davantage de poursuivre les efforts de revitalisation de la rue Saint-Joseph. Selon lui, le secteur a besoin de milliers d’habitations pour faire vivre une rue comme celle-ci. M. Campeau dit espérer que le PPU (Programme particulier d’urbanisme) pour le sud de Saint-Roch reflétera les besoins du quartier. Il souligne que le Saint-Roch d’il y a 40 ans comptait plus de 20 000 habitants alors qu’aujourd’hui, on en dénombre seulement 7500.

Coproprietaire et sa famillePlaque commémorative et champagne

Jean Campeau a par ailleurs précisé que le bâtiment avait longtemps été habité par Charles-Eusèbe Dionne, taxidermiste et conservateur de musée, qui a contribué de façon remarquable à faire connaître et apprécier la nature de 1865 à 1925. À cet effet, la Ville de Québec apposera une plaque commémorative sur le bâtiment en sa mémoire.Sur place se trouvaient aussi le copropriétaire de la Champagnerie M. Van Beek et sa famille pour souligner avec fierté le dévoilement.  À propos de cette nouvelle vocation, Mme Lachance avouait, sourire aux lèvres, que son grand-père offrait toujours un petit verre de champagne aux fêtes, même aux enfants, il n’aurait donc pas désapprouvé le projet d’un bar à champagne. L’ouverture de la Champagnerie est toujours prévue pour fin septembre 2016.À lire aussi : Chantier : rénovation et agrandissement du 802-806 Saint-Joseph Est et Saint-Roch accueillera le premier bar à champagne à Québec

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