Mon quartier s’enlaidit comme Freddy

Depuis le printemps, les « graffitis », ou plutôt les tags, se multiplient dans l’îlot des Tanneurs. Je ne parle pas des œuvres de Wartin Pantois ici, mais bien de tags sans saveur. Ils se reproduisent à vitesse grand V, et je pourrais seulement parler du révoluchien qui sévit jusqu’aux chutes Montmorency.

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Depuis le printemps, les « graffitis », ou plutôt les tags, se multiplient dans l’îlot des Tanneurs. Je ne parle pas des œuvres de Wartin Pantois ici, mais bien de tags sans saveur. Ils se reproduisent à vitesse grand V, et je pourrais seulement parler du révoluchien qui sévit jusqu’aux chutes Montmorency.

J’ai ouï dire qu’il y aurait, dans la culture des graffiteurs, un « code de conduite » qui les inciterait à ne pas s’attaquer aux grandes fresques comme celle des Québécois au parc de la Cetière ? Je croyais que cela s’appliquait aussi aux graffitis mieux conçus ou aux institutions, mais je me trompais… ou bien les tagueurs ne suivent pas le même code  ? Un affreux dessin a balafré une galerie qui m’est chère dans le quartier, et cela m’a inspiré un titre de film d’horreur pour l’Halloween, ajoutons les bruits d’épouvantes…

Horreur à la Chambre Blanche

À 3 h 46, une nuit d’automne, un affreux tag a fait son apparition sur le bâtiment ancestral. D’autres étaient apparus à différentes heures de la nuit, comme sur l’édifice de La Fabrique. Il ne m’a pas fallu chercher loin pour en voir un autre sur une tour à condos. Cela s’appelle du tag direct, je suppose ? Après le cinéma, pourquoi pas ?

4h13

Comme la signature d’un médecin

Le plus navrant, c’est que ce sont des dessins ordinaires et sans âme. Parfois, le dessin est tellement laid qu’il ne semble avoir d’autre but que d’émettre une vulgaire signature sur un pan de mur. La couleur n’importe pas, l’éclat n’est pas recherché et surtout, l’emplacement n’a aucune importance ! On le fait où l’on veut et comme on peut, pour rien, sans souci d’esthétisme.

burk

Plusieurs me diront que je n’y connais rien, et c’est vrai ! Par contre, je sais que le but d’un graffiti est qu’il soit vu et reconnu par le plus grand nombre. Or cela ne semble plus être le cas ? S’en prendre à une institution comme la Chambre Blanche, c’est s’en prendre à l’art actuel… Il semble ici que le responsable ne sache pas la vocation de l’organisme. En fait, il me donne l’impression d’être d’une génération de graffiteurs – ou devrais-je dire tagueurs – sans culture ?

graffiti
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Une pustule de plus

Mon quartier s’enlaidit donc, mais pas juste à cause des graffitis – ou tags. Il faut passer chaque jour devant cette désolation qu’est devenu l’ancien Omer De Serres pour inspirer d’autres scènes. L’endroit serait parfait pour l’apothéose d’un Jason ou d’un bon vieux Freddy Krueger. Est-ce moi, ou détruire la moitié d’un bâtiment et le laisser comme ça, c’est moche ? On se croirait à Kaboul. Avez-vous trouvé votre déguisement pour l’Halloween ? Mangez pas trop de bonbons, vos dents pourraient se retrouver dans le même état. En attendant la fameuse place publique, ça prendrait une couronne.

pustul

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