Le fleuve, allié naturel pour nettoyer la Saint-Charles
Source : Le Soleil, Valérie Gaudreau, 8 février 2016
Régis Labeaume a révélé en décembre vouloir redonner la rivière Saint-Charles aux citoyens en s’attaquant ces prochaines années aux sédiments qui empêchent des activités comme le kayak, la pêche ou le patin sur le cours d’eau au coeur de la basse ville. Le maire de Québec a assuré qu’il existait une solution « naturelle » pour régler ce vaste problème. Laquelle ? L’hypothèse privilégiée pour l’instant : ouvrir grandes les vannes du barrage Joseph-Samson et utiliser les marées du fleuve pour nettoyer le tout. Une solution « porteuse », mais qui comporte certaines limites.
« Il est temps que les gens jouissent de la rivière », a déclaré le maire de Québec au Soleil lors d’une entrevue de fin d’année le 17 décembre. Mais avant toute chose, il faudra contrer l’envasement actuel des berges et les sédiments qui remplissent le fond de la rivière à la hauteur des quartiers Saint-Sauveur et Saint-Roch.Un problème notoire, connu des experts de la Ville et des chercheurs depuis des années. (…)Dans ce contexte, le scénario le plus plausible – le seul, en fait – est celui d’ouvrir plus souvent le barrage Joseph-Samson et de laisser entrer temporairement l’eau du fleuve.À la Ville de Québec, on a testé sporadiquement l’ouverture des vannes depuis 2011. (…)
Barrage utile, mais désuet
Construit en 1963 le long du boulevard Jean-Lesage au moment de l’assainissement et du bétonnage de la rivière Saint-Charles, le tunnel Joseph-Samson « venait régler des problèmes d’embâcles », explique Jacques Perron. « Il a son utilité, il a permis le développement autour de la rivière. »Or, voilà que le barrage a aussi eu pour effet de réduire considérablement le courant de la rivière. Ralenti, le débit n’arrive plus à trimballer avec lui toutes les substances en suspension. (…)
Un projet à faire rêver
Faire du canot sur la rivière Saint-Charles en plein centre-ville? À la Société de la rivière Saint-Charles, on en rêve. Mais pas moyen de mettre le pied sur les berges tant les bords de la rivière sont « vaseux ».« On en rêve depuis des années de pouvoir faire du canoë-kayak », lance le directeur des opérations de la Société de la rivière Saint-Charles, Guillaume Auclair. « Il y en a tout le temps qui en font, pas que c’est illégal, mais la qualité de l’eau n’est pas là, alors ce ne sera jamais encouragé », dit-il. (…)[ Tout le dossier. À lire notamment : La revitalisation de la rivière Saint-Charles : un succès citoyen et « La Saint-Charles, bougie d’allumage des quartiers centraux » – Érick Rivard. ]
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