La maison de thérapie : une ressource en péril ?
Source : Le Soleil (Point de vue), Gilles Simard (journaliste, auteur et pair aidant en santé mentale, Québec), 15 janvier 2016
Entre les souffrances abyssales reliées aux dépendances aux drogues et à l’alcool et l’espoir d’une vie meilleure et plus gratifiante, il ne reste, souvent, que la maison de thérapie. Elle s’avère un point d’ancrage sûr, un brise-lames solide, un refuge-de-la-dernière-chance pour panser ses plaies les plus vives et repenser sa vie de façon plus sereine et plus active.
Si je suis capable aujourd’hui d’aligner ces quelques mots, c’est que j’ai pu, après de longues années d’indicibles souffrances dues à la pharmacodépendance, la dépression et l’alcool, bénéficier in extremis des services offerts par une petite maison de thérapie de la Basse-Ville de Québec. Une bicoque ordinaire, dans St-Roch, où les thérapeutes étaient et sont encore sous-payés, où nombre de services sont toujours assurés par d’anciens clients et où – comme dans la majorité des centres de la province – l’essentiel de la démarche thérapeutique est basé sur les douze étapes des AA et l’engagement personnel des gens.N’empêche, je suis très reconnaissant de tout cela, parce qu’à l’instar d’une bonne partie des 13 000 personnes qui sont admises chaque année dans ce genre de maison, ça m’a littéralement sauvé la vie, il n’y aucun doute là-dessus. (…)[ Tout l’article. En complément : Fermeture du centre Mélaric : « répugnant » selon Dan Bigras. ]
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