La clinique sans médecin menacée de fermeture

Source : Le Devoir, Isabelle Porter, 14 mars 2016

À moins d’un revirement majeur, la première clinique sans médecin du Québec fermera ses portes le 1er mai. Déjà incapable d’obtenir un soutien gouvernemental, la Coopérative de solidarité SABSA vient de se faire refuser une subvention de la Fondation de l’Ordre des infirmières du Québec (OIIQ).

SABSA avait posé sa candidature pour obtenir une subvention de 250 000 $ de la Fondation de l’OIIQ. « C’est sûr que, nous, on se fiait beaucoup là-dessus pour être capables de se donner un poumon, le temps de négocier avec le gouvernement », a expliqué Isabelle Têtu, l’infirmière praticienne qui pilote la clinique. SABSA, résume-t-elle, est désormais à court d’options.La fondation a plutôt choisi de verser l’aide au Centre intégré universitaire de santé et services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS) et son projet HoPE (Horizon parent-enfant), un projet de prévention en santé mentale.Le professeur en soins infirmiers Bernard Roy, qui soutient SABSA depuis le début, est littéralement furieux de la décision de l’ordre. (…)Créée d’abord pour soigner les personnes ayant contracté l’hépatite C, SABSA accueille beaucoup de patients envoyés par des organismes communautaires, dont de nombreux toxicomanes et des personnes avec des problèmes de santé mentale. Plus de la moitié des quelque 1500 patients n’ont pas de médecin de famille. (…)La clinique a assez d’argent pour offrir ses services jusqu’au 1er mai. Après cela, seules les activités de traitement de l’hépatite C seront maintenues dans son local du boulevard Charest. Près du quart de ses patients actuels en souffrent.Lire la suite : La clinique sans médecin menacée de fermeture.À lire aussi : La survie de SABSA reste incertaine.

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