Craque-Bitume renonce à MEC – lettre ouverte
Cet après-midi, le collectif en écologie urbaine Craque-Bitume, dont les actions se concentrent dans les quartiers centraux de Québec, a publié une lettre ouverte intitulée « Craque-Bitume renonce à MEC », dans laquelle il explique les motifs de son retrait de membership à l’entreprise au statut de coopérative.
Une décision axée sur la voiture, sans consultation des membres
Comme d’autres membres qui se sont exprimés dans les médias et sur les réseaux sociaux, Craque-Bitume remet en question les valeurs environnementales, durables et coopératives de MEC :
En tant que Collectif en écologie urbaine actif dans les quartiers centraux de la ville de Québec, l’organisme Craque-Bitume se voit dans l’obligation morale et physique de résilier son membership à votre commerce.
Pour être en concordance avec notre mission, qui est de développer et promouvoir des actions écoresponsables favorisant l’engagement citoyen et l’adoption d’un mode de vie durable, nous ne pouvons encourager une coopérative qui a fait le choix conscient de privilégier un mode de développement de type banlieue, axé sur la voiture, au détriment du centre-ville et ce, sans consulter ses membres localement. »
Suivant cette entrée en matière, Craque-Bitume questionne l’analyse de MEC quant au lieu de résidence de ses membres dans la région et quant à la question du stationnement. La lettre recense les places actuellement disponibles dans Saint-Roch et celles qui s’ajouteront grâce aux travaux en cours au stationnement de place Jacques-Cartier.
Un leadership qui déçoit
Depuis que MEC a confirmé officiellement son déménagement, on a vu circuler sur Facebook des publicités commanditées faisant valoir son engagement dans la communauté, à travers le soutien financier accordé à diverses initiatives depuis son arrivée sur la rue Saint-Joseph. Craque-Bitume constate avec déception que MEC semble avoir délaissé les initiatives en milieu urbain dans l’attribution de ce soutien :
(…) nous avions cru pouvoir compter sur un gros joueur comme vous pour inverser la tendance du “tout-à-l’auto” dans une ville qui a bien besoin de leadership à cet égard. Il y a quelques années, vous aviez même un fond pour des projets comme les nôtres, des projets écologiques en milieu urbain. Ce fond a malheureusement disparu et il semble que ce n’était que la première étape de votre transition vers le marché du plein air rural, celui qui dépend de la voiture et qui est réservé aux classes privilégiées », peut-on lire dans la lettre ouverte.
Descendant du Collectif Éco-Quartier, Craque-Bitume gère un circuit de compostières dans Saint-Roch, Saint-Sauveur et Limoilou et une programmation d’ateliers sur des sujets variés : jardinage, compostage, alimentation, herboristerie, fabrication et réparation de vêtements, etc. Le collectif réalise aussi des projets spéciaux, dont des projections-discussions, des activités jeunesse et scolaires et des aménagements comestibles pour d’autres organismes.Lire la lettre ouverte intégrale sur le site web de l’organisme : Craque-Bitume renonce à MEC.À lire également : MEC, le centre-ville et nous.
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