Villes, collection particulière : l’effet de wow

Villes, collection particulière - Crédit photo : Mathieu Doyon
Villes, collection particulière – Crédit photo : Mathieu Doyon
Ingénieux, fantaisiste, drôle et captivant, Villes, collection particulière présenté dans le cadre du Mois Multi 16 nous entraîne à la découverte de trames urbaines aussi surprenantes que familières.Derrière l’apparent one-man show se cache le Théâtre de la Pire Espèce, une troupe basée à Montréal qui se définit comme une « confrérie de joyeux démiurges, artisans de l’insolite et partisans de l’hybride », et qui se livre volontiers à l’exploration et au détournement d’objets courants.Villes, collection particulière 3 - Crédit photo : Mathieu DoyonJudicieusement choisis et mis en scène avec la collaboration de la scénographe-auteure Julie Vallée-Léger, les interprètes proviennent ainsi de nos coffres à jouets, tiroirs de bureau, armoires de cuisine, ou des entrailles de nos appareils. Portés par le jeu d’Olivier Ducas, ils érigent tour à tour 26 localités, sous nos yeux et sous l’oeil de la caméra qui capte les manipulations et rend sur écran géant les singulières agglomérations.Les textes savoureux, les ambiances sonores de Nicolas Letarte s’imbriquent parfaitement dans les constructions inventives qui nous sont racontées. Imaginaire et faite de curieux édifices, chacune des villes rappelle pourtant des lieux et personnes que nos chemins ont réellement croisés.Par des moyens techniques rudimentaires au service d’une grande créativité, La Pire Espèce produit, plusieurs fois en 90 minutes, l’effet de wow si recherché dans l’aménagement urbain… Un urbaniste de la Ville de Québec aperçu dans la salle hier soir a même été le premier à partager son appréciation lors de la discussion qui suivait cette première représentation.

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