Un tour des installations du Mois Multi 16
[vimeo clip_id=”33718945″ width=”625″ height=””]Onze installations d’artistes du Québec et d’ailleurs, toutes accessibles gratuitement, sont en vedette d’ici dimanche au Mois Multi 16. La salle Multi, le studio d’Essai et leur hall abritent cinq d’entre elles depuis jeudi dernier. La couvée de la Montréalaise Alexis O’Hara évoque les quelque 483 ovulations du cycle de fertilité d’une femme. Ses ovules-suspensions luminescents, de tailles et d’aspects variés, ont été fabriqués au crochet et en papier mâché, pratiques que l’art contemporain juge artisanales et que l’artiste souhaite revaloriser.Difficile de ne pas être impressionné par le savoir-faire conceptuel et technique de Louis-Philippe Demers après un tête-à-tête avec son dispositif. La motricité fine et la délicatesse de ce Blind Robot sans tête ni affect surpassent celles de plusieurs êtres de chair et d’os…Pour apprécier pleinement toutes les dimensions de Blur Rouge Carmin, de Manuel Chantre, il ne faut pas hésiter à s’avancer après l’avoir actionné pour en faire le tour, comme d’une sculpture. De même, dans le studio d’Essai, se déplacer vers les trois astres de Tropique contribue à l’immersion dans ce triple solstice brumeux du Français Étienne Rey, qui déstabilise nos repères et nos perceptions.Si le Mois Multi vous fait rêver d’une carrière artistique à succès, une jasette avec Arthy, le robot plein d’esprit du collectif finlarmoiement, devrait vous ramener sur le plancher des vaches : vous ne serez jamais un artiste génial… et peut-être vos hypothétiques traits de génie sont-ils en fait les signes d’une préoccupante pathologie!Dans le studio d’Avatar, De choses et d’autres de Samuel St-Aubin réunit plusieurs petits dispositifs qui détournent ingénieusement des objets simples du quotidien. Les galeries de VU accueillent d’une part BPM 37093 de Julie Tremble, fait de représentations de phénomènes astronomiques tirées de quatre décennies de cinéma, d’autre part Fenestra de Léna Mill-Reuillard, dont l’exposition photographique intègre une projection qui vous mystifiera. Les oeuvre de ces trois Montréalais sont présentées jusqu’au 15 mars.Le tandem formé par Tom Kok (Pays-Bas) et Britt Hatzius (Royaume-Uni) investit pour sa part jusqu’au 22 mars la Galerie des arts visuels de l’Université Laval avec son installation Micro Events, tandis que le monumental Eotone de Herman Kolgen et David Letelier occupe le parvis du Musée national des beaux-arts seulement jusqu’au 22 février. Des capteurs placés dans les villes de Québec, Montréal, Nantes et Rennes transmettent les données météorologiques que cet impressionnant dispositif transpose en sons et mouvements.Du côté des satellites, à la galerie de la Bande Vidéo, La femme dans la chambre d’Andrée-Anne Roussel interagit avec les visiteurs depuis le 7 février et jusqu’au 8 mars, pendant que la CHAMBRE BLANCHE présente jusqu’au 1er mars Extinct Memory, issu de la résidence de Gregory Chatonsky et Dominique Sirois.
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