Un si simple plaisir

Source : Le Soleil (Carrefour des lecteurs), Philippe Édouard Damiens, 2 août 2015 

Hier soir, vers 19 h 30, je suis allé voir avec mon épouse et ma fille ce qui se passait autour du piano populaire situé sur le parvis de l’église Saint-Roch.

Un homme jouait des morceaux classiques avec un bon doigté, un grand habitué du coin. Ça manquait un peu de chaleur malgré la température. Des personnes d’un certain âge remplissaient les fauteuils, dos à la rue Saint-Joseph, face au piano. De jeunes étudiants ontariens occupaient les marches du parvis. Lorsque le pianiste s’est levé, un peu fatigué, il eut les applaudissements mérités. J’ai quatre-vingts ans plus que dépassés. Je marche avec une canne vu une vieille blessure accidentelle. Mais un an en Allemagne occupée au côté des US Military Police, m’a permis d’enregistrer des harmonies old jazz américaines, du style Duke Ellington et autres. Sans aucunement lire la musique. Et sur ce vieux piano, je me suis défoncé, et avec un immense plaisir ! Blues, rag time, jazz tous azimuts, valses parisiennes, tangos et latino. Et les applaudissements de ces personnes présentes, m’ont été droit au coeur.Merci pour cette idée géniale de placer ces deux pianos, un rue Saint-Joseph, et l’autre dans Limoilou.[ À lire aussi :Un piano au parvis ]