Saint-Roch et Limoilou voient rouge
La scène culinaire du Québec manifeste depuis les dernières années un intérêt marqué pour la découverte de saveurs et de produits alimentaires authentiques et bénéfiques pour la santé. La multiplication des plateformes de recettes, l’arrivée du terme foodie, l’engouement pour les produits locaux et les marchés publics, sans compter les innombrables concours et émissions dédiés à la cuisine, témoignent que bien manger est maintenant un style de vie et fait partie d’une expérience qui relève de l’art de vivre. Après les sushis, les bières de microbrasserie et la mixologie, l’éveil culinaire se transpose à la passion pour les sauces piquantes !
Manger épicé, une tradition séculaire
Le piment fait partie de l’alimentation des Amériques depuis au moins 9500 ans. Petit légume originaire de Bolivie, c’est surtout grâce à l’exportation de quelques spécimens au Portugal par Christophe Colomb qu’il fut intégré plus fréquemment à la préparation de mets. Malheureusement, certaines craintes telles que la peur des brûlures d’estomac portent encore ombrage à la culture piquante au Québec. Pourtant, de plus en plus d’études démontrent que les piments forts augmenteraient la sécrétion de mucus protecteur par l’estomac, brûleraient les graisses et agiraient comme agent antioxydant, entre autres.C’est justement à travers différents voyages qu’André Chalifour, un des fondateurs, a découvert l’engouement pour les sauces piquantes ailleurs dans le monde. Il a rapidement repéré une opportunité dans l’importation du fruit de cette plante acerbe. Quand il a fait la rencontre de Christian Bond, qui maîtrisait l’art de la vente en ligne à travers BeCoffee, avait une formation en design graphique et des connaissances sur l’emballage alimentaire, il a rapidement vu le potentiel d’une association. Les deux se sont donc donné comme défi de démocratiser ce petit légume méconnu, ont investi tout ce qu’ils avaient pour acquérir le premier inventaire de sauces et se sont consacrés à 100% au développement du projet. C’est ainsi qu’est né saucespiquantes.ca.
Un quartier ouvert aux découvertes !
Saucepiquantes.ca est le premier site francophone de sauces piquantes au Québec offrant une variété de plus de 500 sauces piquantes et autres produits complémentaires piquants comme des sauces à dessert, à steak et des marinades. Ces accompagnements caustiques ont rapidement séduit Saint-Roch et Limoilou. Sans hésitation, différents commerces locaux ont été les premiers à accueillir les sauces piquantes à Québec comme un excellent produit de vente complémentaire, dont William J. Walter, L’Intermarché, La Baconnerie, Ils en fument du bon, Boucherie Le Croc Mignon et l’Axe du Malt, pour ne nommer que ceux-là. Même les grandes surfaces n’ont pu résister, dont le IGA Extra Beauport et IGA Lebourgneuf qui arborent depuis peu de superbes présentoirs remplis de sauces piquantes provenant de nos deux passionnés. Un exploit en si peu de temps! On les retrouve un peu partout au Québec, il suffit de consulter la liste des revendeurs sur leur site.La présence des deux associés à différents événements tels que le Festival du Bacon, Festibière ou l’Annuel Piments forts Québec leur permet de faire la rencontre de cultivateurs de piments comme David Croteau et des producteurs passionnés tels Michel Auclair, et d’offrir à ces artisans du piment fort une visibilité inespérée.Grâce aux talents de représentation d’André Chalifour et aux connaissances technologiques de Christian Bond, l’équipe met tout en oeuvre pour assurer la rentabilité de l’entreprise.
Nous utilisation un logiciel de comptabilité dans le cloud pour avoir accès aux chiffres en tout temps, et l’outil Vend, un logiciel POS pour l’ensemble des achats, nous permet, à l’aide d’un dispositif portable, de scanner les codes de produits et de générer automatiquement une facture et une mise à jour des stocks pour coordonner l’inventaire en ligne comme sur le terrain », explique Christian Bond.
Aussi, grâce à solidarité et à l’entraide dans le quartier Saint-Roch, les deux entrepreneurs réalisent des achats groupés avec des commerçants locaux comme Rituels pour différentes fournitures telles que des boîtes de carton, pour diminuer les coûts de transport. Ils sont d’ailleurs à la recherche de commerçants souhaitant faire l’acquisition d’un plus grand entrepôt et profiter de colocation d’espace.
Les sauces piquantes, un phénomène en croissance
Après le New York Hot Sauce Expo Show à Brooklyn, la participation à la Délégation québécoise au Salon e-commerce de Paris avec L’OJIQ et autres événements estivaux, les deux passionnés se concentrent maintenant sur la gestion de leur croissance fulgurante. Avis aux intéressés : ils feront prochainement l’embauche d’un stagiaire ou finissant en commerce électronique pour participer à la gestion des ventes en ligne et de l’entrepôt.L’équipe vient de lancer sa deuxième sauce piquante maison, Feu de paille. À près de 250 000 unités Scoville, ce n’est pas pour les débutants, comme en témoigne une vidéo amateure. Même les végétariens seront servis, puisqu’il existe une sauce à saveur de bacon végétarienne qui tire sa saveur du merkén, un condiment à base de piment fumé.Qui eut cru que la fameuse capsaïcine destinée à protéger le légume des insectes serait aussi convoitée pour ses effets surprenants sur notre langue et, selon des études, sur notre santé? Les sauces piquantes québécoises deviendront-elles un nouveau produit du terroir québécois ? Qui sait… Chose certaine, on n’a pas fini d’entendre parler de Sauces Piquantes puisqu’après Le Devoir, Le Soleil, Radio-Canada et Signé M il y a quelques semaines, Ricardo mettra en vedette pour une deuxième fois leurs produits.D’ici là, si vous êtes tentés de répondre au défi que certains se sont donné, vous pouvez suggérer votre propre recette en employant un des produits de saucespiquantes.ca et utiliser le #defisaucespiquantes comme l’ont fait Sylvie Isabelle et Francis Laplante.
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