Noël sous le pont

Noël sous le pont, rivière Saint-Charles

Noël sous le pont, rivière Saint-Charles

Cette histoire, rapportée par Julien Chapdelaine en 2015, pourrait se dérouler cette année, ou l’an prochain. Nous croisons parfois des personnes dont les besoins sont immenses par rapport à ce que nous pouvons offrir, ou qu’elles pourront accepter. Les situations de pauvreté, d’itinérance, sont bien souvent plus complexes que ce que nous percevons. On se trompe rarement en offrant un sourire, une parole, un petit geste de solidarité à un autre humain, ou en étant à l’écoute des organismes d’intervention de nos quartiers.

C’était il y a quelques jours, avant la période des Fêtes. Comme chaque matin, Leeloo et moi allions prendre l’air sur le bord de la rivière Saint-Charles.

Pour faire le bonheur de mon chien, nous empruntons les mêmes chemins depuis cinq ans, afin qu’elle reste informée des nouvelles odeurs et actualise les anciennes. Après avoir traversé la rue Prince-Édouard, elle espère toujours tomber sur un clan d’écureuils lunatiques qui se laisseraient approcher de plus près. En vain.

Fruit de glace, rivière Saint-Charles

À proximité de la rivière, nous croisons souvent la « dame aux ti-pains » près de la piste cyclable située à l’arrière du Centre récréatif Saint-Roch. Chaque jour de l’hiver, que le temps soit glacial ou plaisant, elle se fait un devoir de répandre plusieurs morceaux de pain autour du même sapin, et ce, au plus grand plaisir des animaux vivant à proximité de la rivière, y compris Leeloo.

Toutefois, cette journée là, elle n’a pas osé passer sous le pont. Voyant son visage troublé, je lui ai demandé :

— Bonjour, ça ne va pas?

— Il y a quelqu’un de couché en dessous du pont, je n’ose pas le déranger…

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D’un pas intrigué, nous nous sommes immédiatement engagés sous le pont, à la rencontre de ce dormeur.

Depuis, nous n’avons pas revu l’homme qui passa Noël sous le pont.

En plus des organismes mentionnés à la fin de la vidéo, plusieurs autres oeuvrent pour la sécurité alimentaire, l’aide vestimentaire, auprès de personnes itinérantes ou à risque de l’être, de familles à faible revenus… Pour en savoir davantage sur la mission et les besoins des organismes de nos quartiers, le 211 demeure la meilleure référence. En composant le 211, on peut même « Faire le 2 » pour être orienté vers les possibilités de bénévolat dans les organismes locaux.

Publication originale : 6 janvier 2015. Mise à jour : 25 décembre 2020.

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