Noctem : le chat sort (finalement) du sac
Le décor est peut-être encore minimaliste, mais les lignes de fût sont bel et bien ouvertes et prêtes à servir les nouveaux clients de Noctem, artisans brasseurs. Après une soirée d’inauguration très animée, le 1er octobre dernier, où étaient invités majoritairement les proches et les collaborateurs de l’équipe, c’est maintenant au tour du grand public de mettre à l’épreuve les nouveaux venus du quartier Saint-Roch.
D’abord brassées en partenariat avec d’autres microbrasseries, les premières bières de Noctem (en français, nuit) ont pu se faire connaître aux quatre coins de la province avant même de s’installer dans la capitale. En effet, de Val d’Or à Buckland, les amateurs de bière ont pu profiter des recettes exclusives des cinq artisans du « chat noir », autant que ces derniers se sont aussi abreuvés de l’expertise de leurs pairs.
Quand on va travailler avec d’autres brasseries, c’est aussi pour le partage de connaissance sur le brassage de la bière, sur les idées, les différentes approches. Chaque microbrasserie a ses spécialités et il y a un grand partage dans le milieu brassicole, affirme Jean-Philip Paradis, membre fondateur. C’est certain que de pouvoir brasser ailleurs avant, ça nous donne aussi une idée de certains défauts, de ce qu’on pourrait changer ou non dans nos bières. »
Au moment de notre visite, trois bières originales étaient disponibles, la quatrième ayant été victime de sa popularité lors de la première soirée. Pour les palais avides d’amertume, la White Session IPA, brassée chez le Loup Rouge (Sorel), est tout à fait désaltérante et bien équilibrée en saveurs. La Triple Belge brassée avec du miel de trèfle, un projet mis au point avec les brasseurs du Naufrageur (Carleton), s’est avérée un coup de cœur personnel, grâce à son goût légèrement sucré et sa texture un tantinet sirupeuse.On ne peut évidemment pas passer à côté de l’Herbosophie (littéralement, la sagesse des herbes), le cheval de course de Noctem. Fabriquée à la Microbrasserie de Bellechasse, cette bière de type saison surprend par son goût épicé de thym, de romarin et de sauge; une belle entrée en matière pour les curieux qui voudraient découvrir des arômes audacieuses.Également au tableau, les produits du Bilboquet (Saint-Hyacinthe) et de l’Hermite (Victoriaville), des collaborateurs précieux à l’ouverture. En tout, 16 fûts sont disponibles derrière le bar – dont 6 seulement sont actuellement en service – offrant aux clients le potentiel d’une large sélection de bières, qui changeront au fil des saisons. Avec une capacité d’accueil tournant autour d’une centaine de personnes, le 438 rue du Parvis propose aussi un menu composé de produits locaux, élaboré par le chef Dany Roach.Même si Noctem semble avoir le vent dans le dos en ce début de saison automnale, Jean-Philip Paradis souligne l’ampleur des défis qui attendent l’entreprise.
Tout est à faire. On a fait une journée, c’est l’fun, mais il en reste encore beaucoup à venir. Jusqu’à maintenant, on a de bons commentaires des gens du quartier et la prochaine chose à faire, c’est de peaufiner les petits détails. On va mettre un pied à terre, s’assurer que les clients sont contents et que notre staff est efficace. »
Peut-on espérer voir naître de nouveaux partenariats avec des commerçants locaux ou encore d’autres microbrasseries ? « On a démarré l’entreprise avec des collaborations, répond Paradis, et ça ne risque pas de finir! »
Noctem Artisans Brasseurs438 rue du Parvis581-742-7979
[ À lire également : Noctem Artisans Brasseurs et la fierté des microbrasseries saint-rochoises ]
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