Marie-Pierre Arthur, énergie suavement rock à L’Impérial Bell

Marie-Pierre Arthur à l’Impérial, le 27 février 2015
Ce n’est pas à une salle comble, mais à une salle sagement remplie que Marie-Pierre Arthur a offert un spectacle survolté à l’Impérial Bell, ce 27 février, dans le cadre des Nuits FEQ. Si l’aurore (Simone Records), le dernier opus teinté années 1970-80 et mélodies romantiques de l’artiste gaspésienne nous laissait pourtant croire qu’elle proposerait un spectacle tout aussi doux…

Un gros délire de groupe

C’est mal connaître Marie-Pierre Arthur que de penser qu’elle reproduit sa musique à l’identique d’un disque à la scène. Elle ne cesse de surprendre son public avec des versions beaucoup plus rock que les originales, même si celles que vous avez pu entendre à la radio ont tendance à être beaucoup plus pop. Dès leur entrée en scène, chaque instrument a su se faire une place pour imposer le groupe tout entier sur « La toile », chanson issue du dernier album. Fière et souriante, Marie-Pierre s’impose non seulement en tant que bassiste, mais aussi avec sa voix envoûtante et planante qui la caractérise.Les nouvelles pièces marquent l’ouverture du spectacle et montrent une artiste résolument heureuse et assumée dans ce style musical emprunté aux années 1970-80. Dès le début de la troisième chanson « Si l’aurore », elle s’écrie : « C’est le fun ! ». Le plaisir est contagieux. La suite du nouvel album continue à être convaincante sur scène, rendant l’ambiance à la fois sensuelle et électrique.

Voyage dans le temps

Marie-Pierre Arthur nous a également ramenés à ses premiers succès comme « Elle » ou « Si tu savais », qui ont été, eux aussi, remis au goût du jour. Mention spéciale à « Emmène-moi », qui nous a transportés deux décennies plus loin avec des arrangements digne d’un rockabilly. Malgré ces réadaptations et un avertissement de Marie-Pierre – « celle-là, vous n’allez plus la reconnaître » – le public ne manque pas à l’appel pour entonner des paroles bien connues. De retour aux nouvelles chansons, l’artiste a gardé le plus suave pour la fin. « Le silence » et « Comme avant », dernière pièce avant rappel, restent de très beaux moments où les spectateurs ont été plus attentifs que jamais.Le groupe ne se fait pas désirer longtemps avant de revenir sur scène. Marie-Pierre Arthur profite de ce moment pour rapprocher son groupe du public : seulement deux guitares et un micro éloigné afin d’interpréter une version intimiste de « Pourquoi »La proximité est palpable; le public, conquis. S’en suivent « Dis-moi » et « All Right » qui clôturent le spectacle dans une ambiance aussi enflammée que quand il avait commencé.Avec un groupe solide, des versions surprenantes de ses propres chansons et un plaisir débordant, Marie-Pierre Arthur a montré qu’elle est à ne pas manquer sur scène. Si vous l’avez manquée, sachez qu’elle nous a d’ores et déjà confié qu’elle serait de retour pour le Festival d’Été de Québec 2015.

Ce que les spectateurs en disent

« C’est tellement différent et intéressant de voir ce qu’elle fait de ses chansons en show. Le moment acoustique en rappel est venu chercher le public, c’était extraordinaire. Belle complicité avec le band » Catherine, Saint-Sauveur.« Le rappel était vraiment un moment de communion entre le groupe et la foule. C’était, selon moi, le moment fort du spectacle. C’est une de mes artistes favorites. » Jean-François, Beauport.«J ‘ai aimé l’effet de groupe entre les musiciens, c’était très agréable à regarder. » Nicole, Montcalm.« Ça m’a transportée. J’ai été surprise par les rythmes funk et plus groove de son nouvel album que je n’avais pas écouté avant de venir… Je repars avec le disque ce soir ! » Karine, Saint-Sacrement.

Une première partie de soirée tout aussi rock

Première fois à l’Impérial Bell pour Fire/Works. Le groupe montréalais, qui ouvrait cette Nuit FEQ, a proposé un spectacle plus rock progressif que le folk qu’on lui connaissait d’habitude. Il a également misé sur une présentation visuelle à la taille du lieu. « C’est un pur plaisir de rencontrer Marie-Pierre Arthur et son groupe, tous aussi mélomanes les uns que les autres », nous a confié Jonathan, membre de Fire/Works, quelques heures avant d’arriver à Québec. Quant à Antoine Corriveau, deuxième partie, certains spectateurs nous ont affirmé que c’était encore « une belle découverte » de la soirée.

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