Le Wok ‘n’ Roll: Chinatown-in-Saint-Roch (2)

Biscuits de la fortuneSi hier, je vous parlais de l’histoire du Wok ‘n’ Roll et des Woo qui l’opèrent depuis ses débuts, on ne peut tout de même pas passer à côté de la nourriture !

Et la bouffe dans tout ça ?

Au Wok ‘n’ Roll, on peut bien entendu commander à la carte – on offre les fameuses assiettes combinées, et des menus complets qui permettent de goûter à plusieurs mets. L’étendue du menu complet est assez impressionnante. Le midi, on peut toutefois retomber en enfance et piger allègrement dans le buffet chinois, pour aussi peu que 12,99 $ !Nouilles du Wok 'n' Roll. Crédit photo : Sylvie IsabelleToute une génération conserve de précieux souvenirs des mets chinois canadiens. Pour tous ceux qui, comme moi, ont été enfant au cours des années 1970-80, le buffet chinois est synonyme de fête et de réjouissances : c’était le soir où les parents prenaient congé de cuisine et où nous pouvions manger seulement ce qui nous plaisait parmi tous ces choix. Et que dire du plaisir de recréer un buffet chinois à la maison quand nos parents décidaient de « faire livrer », recouvrant la table de contenants en aluminium et de petits plats en plastique.Aujourd’hui, nous sommes tous conscients que les spécialités qui ont fait la renommée des « mets chinois canadiens » n’ont pas grand-chose de chinois… ni grand-chose de canadien. Mais ce fût à une époque le premier contact qu’il nous était possible d’avoir avec la gastronomie d’ailleurs.Pour ma part, du plus loin que je me souvienne, mes classiques du buffet chinois ont toujours été la soupe won ton, les egg rolls, les boules au poulet panées, le riz frit et les nouilles chinoises. Au diable le chow mein, les spare ribs et le chop suey – je redeviens une enfant de 7 ans qui profite intensément du plaisir de pouvoir manger uniquement ce qu’elle aime, sans avoir à faire l’effort surhumain de devoir manger ses patates et terminer son assiette.Lorsque j’ai visité le Wok ‘n’ Roll pour dîner, c’est donc avec fébrilité que j’ai opté pour le buffet chinois du midi.

C’est moins salé que dans mes souvenirs…

Won Ton du Wok'n' Roll. Crédit photo : Sylvie IsabelleDe la soupe won ton aux nouilles chinoise, en passant par les egg rolls, tout est moins salé que dans mes souvenirs. On pourrait sauter aux conclusions et dire qu’il manque de sel dans les plats du Wok ‘n’ Roll, sans chercher plus loin, mais je me demande si ce n’est pas la composition des produits utilisés qui a évoluée. Dans les années 1980, on se souciait bien peu du taux de sodium dans notre alimentation. C’est donc peut-être ce que nous mangions à cette époque qui était beaucoup trop salé pour nous.Mais bref, je laisse de côté ces réflexions, j’attrape la salière et je corrige le tir. Parfait ! Tant pis pour mon taux de sodium.

La soupe won ton : le bouillon est parfumé, on ajoute nous-mêmes les oignons verts et on peut aussi garnir de petites nouilles croustillantes « comme quand on était p’tits ». Les won ton sont tendres, farcis d’une viande peu épicée.

Les egg rolls : croustillants à l’extérieur, tendres à l’intérieur, farcis de porc et de chou, de façon classique. On nappe de sauce aux prunes et on s’en lèche les doigts.

Les boules de poulet panées : du beau blanc de poulet, une panure qui pourrait être plus craquante sous la dent (en formule buffet sous les réchauds, difficile de faire mieux) et la petite sauce sucrée qui relève le tout.

Le riz frit : juste un peu sec comme dans nos souvenirs d’enfance, émaillé de morceaux de poulet, apprêté à la sauce soya (évidemment).

Les nouilles chinoises : macaronis bien cuits, pas trop huileux, apprêtés pour leur part avec du porc émincé.

À noter : le mélange du riz frit et des nouilles chinoises est permis.

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Egg roll du Wok 'n' Roll. Crédit photo : Sylvie IsabelleSi vous n’êtes pas nostalgiques de l’époque des « mets chinois canadiens », sachez qu’il est possible au Wok ‘n’ Roll de déguster un poulet du Général Tao qui ne donne pas sa place parmi tous ceux que j’ai testés à Québec. D’ailleurs, le restaurant participait cette année à la Poutine Week avec sa poutine du Général Tao. Jaime Kate me signalait aussi que si jamais un client avait envie d’un plat qui ne figurait pas à la carte, il était toujours possible de le commander et de le servir illico.Mon verdict : Outre le manque de sel, qui se corrige facilement, tout était relativement similaire à mes souvenirs d’enfant. L’équilibre salé/sucré et le petit goût de « revenez-y » est bien présent. Le Wok  ‘n’ Roll est donc une adresse sympathique où manger sans prétention, avec un brin de nostalgie.

Wok ‘n’ Roll761, boul. Charest Est418-522-8800

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