La famille Monier-Perrault, autour de deux grands magasins de Saint-Roch (2)

006 L’histoire de famille de mon amie Anne-France Monier gravite autour des magasins Pollack et Syndicat de Québec. Elle possède toute une collection de photos léguée par son père George Monier, qui était chef de rayon au Syndicat de Québec.

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L’histoire de famille de mon amie Anne-France Monier gravite autour des magasins Pollack et Syndicat de Québec. Elle possède toute une collection de photos léguée par son père George Monier, qui était chef de rayon au Syndicat de Québec.

George Monier

Georges Monier vit avec sa mère – veuve – et ses deux jeunes sœurs dans une jolie maison sur la rue de la Reine. Malheureusement, elle décède alors qu’il n’a que 17 ans. Il quitte l’Académie de Québec pour travailler dans une entreprise du nom de Chinic et n’a d’autre choix que de poursuivre ses études par les soirs. Avec ses deux cadettes, il déménage à côté de chez sa sœur aînée dans Limoilou et devient prématurément le pourvoyeur de la famille. Puisqu’il a des cousins propriétaires du Syndicat de Québec, il devient rapidement chef de rayon des cosmétiques, bijoux et accessoires. Georges et Georgette, la fille d’Henri Perrault, se marient et ont trois enfants, dont Anne-France Monier.

Garde Lagueux - À droite au tambour, Georges Monier
Garde Lagueux – À droite au tambour, Georges Monier

Le fait que Georges travaillait aussi pour un grand magasin est un drôle de hasard. Nous ne connaissons pas vraiment les circonstances entourant leur rencontre.

Briquet unique à l'effigie du Syndicat de Québec ayant appartenu à Georges Monier.
Briquet unique à l’effigie du Syndicat de Québec ayant appartenu à Georges Monier.

Anne-France explique : « Dans ces années là, c’était uniquement des hommes qui dirigeaient les différents rayons. Les femmes étaient engagées comme vendeuses et cessaient de travailler lorsqu’elles se mariaient. »Les chefs de rayons ainsi que les vendeuses reçoivent souvent des cadeaux provenant des représentants de commerce, qu’ils échangent parfois.

Georges peut passer des soirées entières à feuilleter des revues en provenance de Paris ou des États-Unis pour rester au fait de la mode. Les gens des magasins Eaton surveillent attentivement les achats de monsieur Monier lors de foires de cosmétiques. Il est devenu une référence à Québec, son département obtenant d’excellents résultats.

C’est Georges qui a conservé toutes ces photos du Syndicat de Québec. C’est grâce à lui et à Anne-France Monier que nous pouvons vous présenter ici les photos du département de cosmétiques. Merci aussi aux photographes des studios : Alarie, Marc Hardy et Paul Christin.

Dans le prochain texte qui paraîtra mardi prochain, le 3 février, je vous présenterai des photos de vitrines du Syndicat de Québec,qui étaient réalisées par le peintre Adrien Drolet. Voici une première vitrine :Vitrine du Syndicat de Québec

À l’exception de celles dont la légende cite une autre source, les photos de cet article proviennent des archives personnelles d’Anne-France Monier. Avec sa permission, elles ont été recapturées, recadrées ou autrement modifiées par Dominic Champagne. Merci aux photographes du Syndicat de Québec, dont Alarie, Marc Hardy et Paul Christin.

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