FEQ : trois artistes de pop électrisante à L’Impérial Bell

Le Couleur a ouvert la soirée pop du Festival d'été de Québec ce jeudi 16 juillet.
Le Couleur a ouvert la soirée pop du Festival d’été de Québec à L’Impérial Bell ce jeudi 16 juillet.

Pour sa soirée pop du jeudi 16 juillet à L’Impérial Bell, le Festival d’été de Québec avait judicieusement choisi deux formations québécoises, Le Couleur et La Bronze, pour introduire l’artiste populaire ontarienne Lights. Trois musiques pop bien différentes, qui ont permis d’apprécier une large palette du genre et des personnalités féminines hautes en couleurs.

Le Couleur, toujours aussi efficace

L’Impérial Bell s’est rempli tranquillement avec la pop dansante de Le Couleur. Le quatuor nous a plongés, comme à son habitude, dans une ambiance de boum des années 1980-90. Enchaînant 40 minutes de chansons, presque sans aucune interruption – mais qu’est-ce que ça serait si ça devait durer 1 h 30 ? – la formation montréalaise ne se fatigue à aucun instant.Ambiance boum des années 1980-90 avec Le Couleur.Son but ? Faire danser ! Et si le public est resté longtemps timide avant d’oser quelques déhanchés, on a au moins pu sentir le rythme dans les hochements de tête. « Les vacances de 87 » et « Concerto rock » sont des jujubes à savourer. La reprise d’« Osez Joséphine » de Bashung leur va comme un gant. La chanteuse Laurence Giroux-Do fait preuve d’une assurance sans faille en jouant de son image sexy. Les musiciens la suivent en donnant tout sur leurs instruments.Apothéose avec « Voyage amoureux », qui est parvenu quelque peu à dégêner le public. Seul inconvénient : c’était beaucoup trop court et on aurait facilement placé Le Couleur plus tard dans la soirée.

La Bronze prend ses marques

La Bronze, alias Nadia Essadiqi, entre ensuite en scène accompagnée d’un guitariste et clavieriste aux machines. Il a fallu s’habituer au changement : de la voix suave de Le Couleur aux aigus assumés de la chanteuse de La Bronze. Heureusement, la batterie dont elle joue donne plus de coffre à sa musicalité. Moins dansantes qu’en première partie, les chansons de La Bronze prennent un ton plus grave. Le contraste est frappant, mais c’est avec une pointe d’humour que Nadia Essadiqi introduit ses pièces.La Bronze a offert une pop plus urbaine pour cette soirée thématique.Durant ses intermèdes, elle mêle blagues et superlatifs pour qualifier les spectateurs : idéaux, spéciaux, magnifiques, jeunes et même félins. Elle-même se qualifie de panthère urbaine. Elle nous raconte aussi que « son ami Strom » (entendez Stromae) lui a demandé de reprendre l’une de ses chansons. D’abord hésitante, elle finit par accepter le défi. La Bronze nous propose alors une version de « Formidable »… en arabe ! D’origine marocaine, Nadia Essadiqi réalise l’exercice avec brio. Même si on est loin de l’interprétation ivre de Stromae, on ne décroche pas une seule seconde.Bien qu’à l’aise sur scène, c’était le premier Festival d’été de Québec pour La Bronze. On l’a cependant senti encore en expérimentation avec le public. Prochain spectacle le 12 septembre au Palais Montcalm.

Lights séduit

Dès son entrée en scène, Lights montre qu'elle fait de la pop bien plus énergique en prestation que sur disque.Si, comme moi, vous n’aviez vu que les clips bien tranquilles de Lights, sur scène les chansons prennent une tout autre ampleur. On est loin de la pop adolescente qu’on aurait pu entrevoir sur disque.Accueillie par les cris stridents du public, la chanteuse charismatique Valérie Anne Poxleitner s’élance sur son clavier lors de son entrée en scène. La pop énergique de la formation ontarienne nous réveille dès les premières notes. Comme un poisson dans l’eau, la chanteuse passe des claviers à une main, le micro dans l’autre, à des pas de danse dynamiques pour ensuite enfiler sa guitare. Même les balades sont puissantes.Le public, envoûté du début à la fin, a pris son temps pour bouger sur les succès de la charismatique Valérie-Anne.Malgré leurs exclamations, les spectateurs ont mis du temps à bouger, alors qu’on comprend bien qu’ils sont venus principalement pour cette tête d’affiche. Il a fallu que Valérie Anne Poxleitner leur demande de lever les bras une seule fois pour qu’ils finissent par se laisse aller. Le public est envoûté.Totale maîtrise. Elle séduit avec quelques mots en français et va même jusqu’à accrocher le drapeau du Québec, que lui brandit un spectateur, sur son pied de micro. À la fin du spectacle, le rappel ne peut pas être plus sincère. Elle ne joue qu’une seule chanson de plus et repart aussitôt avec un sourire coquet. Autant le dire : on n’a vu qu’elle. Pour la musique, un peu plus de variété enrichirait son style.Le Festival d’été de Québec continue à l’Impérial Bell avec des soirées folk, jazz et punk jusqu’au 19 juillet. La programmation est disponible dans l’agenda Monsaintroch.com.

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