Élections fédérales 2015, portrait des candidats : Annick Papillon (NPD)

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Monsaintroch.com vous présente les candidats de la circonscription de Québec aux élections fédérales du 19 octobre. Nous commençons notre série par la députée sortante Annick Papillon du Nouveau Parti démocratique (NPD). Élue en 2011 contre toute attente alors qu’elle était inconnue du grand public, Annick Papillon met son bilan entre les mains des électeurs pour un second mandat.

Sylvie Simoneau : Pouvez-vous décrire votre parcours ?Annick Papillon : J’ai un baccalauréat en communication publique et des études supérieures en journalisme international. J’ai étudié et travaillé comme journaliste en Belgique et en France. Avant d’être députée, je faisais de la pige comme journaliste et je travaillais à l’Institut de la statistique Québec.  J’ai été approchée par le NPD en 2011. Je voulais seulement offrir une bonne prestation et aider le parti à marquer des points. Je ne pensais pas nécessairement que j’allais être élue. Au début de la campagne, j’étais à 7 %, au 4e rang et finalement, j’ai délogé une personne qui était là depuis 18 ans, avec 7700 voies de plus.S. S. : Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique fédérale et avoir choisi le NPD ?A. P. : La politique est une passion pour moi, tout comme l’actualité. Jack Layton, Tom Mulcair et Yvon Godin sont des personnes qui m’interpellaient. Je savais que je devais aller donner un coup de main. L’environnement et l’international  sont des enjeux qui me touchent particulièrement.S. S. : Quelles ont été vos réalisations durant votre mandat ?A. P. : Malgré un gouvernement majoritaire qui a fait plus de 100 bâillons, j’ai réussi à passer quelques projets.Sauver le Centre de recherche et de sauvetage maritime de Québec, qui coordonne plus de 1500 appels par année. Nous avons maintenu 9 emplois à Québec, mais c’était aussi la question de défendre les droits des francophones. Après 2 ans et demi de travail, j’ai réussi à éviter la fermeture du centre.Influencer le gouvernement à mettre sur pied un comité consultatif sur la santé des anciens combattants. J’ai écouté les militaires et les anciens combattants et j’ai compris que ce dont ils ont besoin, c’est que le gouvernement s’attarde à leur santé physique et psychique. Il faut investir à ce niveau.Inclure les Grands voiliers de 2017 dans le budget et faire de la pression pour reconstruire le Manège militaire après 10 ans.S. S. : Quels sont les enjeux dans la circonscription de Québec ?A. P. : Un candidat doit avoir des enjeux qui lui tiennent à cœur. Selon moi, le fédéral doit être là pour combler les besoins de base de la population. Je me suis battue à sauver les meubles pendant quatre ans, mais il faudra les rapiécer. Il y a beaucoup de travail à faire. Dans pratiquement tous les domaines, il y a eu lacunes.La question du logement abordable était mon cheval de bataille en 2011 et ça l’est toujours. Le fédéral s’est retiré du financement de la construction de logements sociaux depuis 1994. On cherche avec les conservateurs à réduire le financement au maintien du logement abordable. Des familles n’arriveront pas à payer leur loyer s’il y a augmentation. Dans le filet social, on devrait faire en sorte que tout le monde ait un logement abordable pour réduire les inégalités.Le Port de Québec et la question de l’environnement. On aura un gros travail à faire. Il faut mettre en place un processus d’évaluation environnementale, car des espèces sont en péril et sont souvent en voie de disparition.La réduction des frais bancaires : Le NPD est le seul parti qui propose de réduire l’influence du lobby des banques et de limiter les frais imposés aux consommateurs.S. S. : Que pensez-vous du bilan des conservateurs ?A. P. : On prétend être le gouvernement en attente et on mise sur ce qu’on a à proposer plutôt que de démolir l’adversaire, mais tout le monde reconnaît que les conservateurs n’ont pas livré la marchandise et ont abandonné la région depuis plusieurs années. Le Manège militaire en est un exemple. Le Festival international de musiques militaires de Québec a été coupé.Au niveau des services à la population, les dommages sont graves. Ils ont fermé le bureau d’Immigration Canada. Les services sont maintenant par téléphone, et les immigrants de Québec doivent aller à Montréal pour faire les démarches. Parcs Canada a vu des emplois coupés. Les gens de Québec paient autant de taxes et impôts que les autres à Ottawa, mais n’en bénéficient pas.Il faut refaire des ponts avec les gens de Québec qui se sentent interpellés par la politique fédérale qui touche leur quotidien. Mon défi personnel est d’être la courroie de transmission pour rétablir ce qui a été perdu.S. S. : Quels sont vos coups de cœur, vos endroits de prédilection dans les trois quartiers ?A. P. : Dès l’âge adulte, je suis venue vivre pendant 12 ans dans Saint-Sauveur. J’habite maintenant à la limite de Saint-Jean-Baptiste et Montcalm. Les quartiers Saint-Sauveur, Saint-Roch et Montcalm font partie de mon histoire. J’apprends à découvrir Montcalm, car j’habite à sa frontière. Je suis souvent dans le quartier Saint-Roch, car mon bureau y là et je fréquente les restaurants et visite les organismes qui y sont installés. Saint-Sauveur, c’est mon quartier coup de cœur qui m’a amenée en ville. Tout se fait à pied, on n’est pas loin de la piste cyclable. J’ai la plus belle circonscription, je ne m’ennuie pas. Il y a plein d’organismes, des gens d’affaires et le milieu culturel est très actif aussi. Il y a beaucoup à apprendre et j’aime les défis.

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