La Semaine des transports collectifs et actifs dans Saint-Roch (2) : Bikes vs Cars
Je sais, après mon billet d’hier sur le PARK(ing) Day, ça fait beaucoup de mots anglais… Qu’à cela ne tienne ! Le PARK(ing) Day est une marque de commerce utilisé partout à travers le monde. On ne peut rien contre les marques de commerce au Québec. Il aurait fallu être aussi fin que Pierre de Coubertin pour les olympiques et faire du français la langue officielle de l’événement. Mais revenons à mon film.Malgré un sous-titrage douteux et rempli de coquilles, le film Bikes vs Cars raconte l’histoire de citoyens qui habitent des grandes villes comme Sao Paulo (ou Saint-Paul en français), Toronto et Los Angeles.On y apprend qu’avant d’être la ville ayant les plus gros problèmes de circulation au monde, Los Angeles avait un réseau de pistes cyclables développé et que 20 % des « Angelins » s’y déplaçaient à vélo. Puis les compagnies de voitures ont démantelé le système de transport en commun et les pistes cyclables grâce à des prête-noms. Ils ont carrément jeté les milliers de tramways dans la mer (!!), une image très forte, digne de 1960. Je vous présente ici la merveilleuse piste cyclable de Los Angeles vers 1900.Bikes vs Cars accompagne un chauffeur de taxi de Copenhague qui peste contre l’omniprésence des vélos : le monde à l’envers ! On se moque aussi du maire Rob Ford qui a légiféré pour effacer des pistes cyclables dans sa ville à un coût plus élevé qu’il n’en fallait pour les dessiner. On voit des cyclistes se coucher sur les bandes pour arrêter la machinerie.C’est aussi l’histoire d’une citoyenne de Sao Paulo qui décide d’enfourcher son vélo pour se déplacer quotidiennement parce que le système de transport en commun coûte trop cher et que les bouchons de circulations sont incessants. Elle y retrouve la santé et la joie de bouger dans une ville outrancièrement désadaptée aux déplacements humains et où la bagnole règne en maître absolu.Il y a aussi l’histoire de cette professeure d’université qui n’a d’autre choix que prendre sa voiture (qu’elle voudrait voir disparaître lors de bouchons pour marcher) puisque aucune autre alternative ne lui permet de se rendre au travail.En moyenne, les citoyens de cette ville passent trois heures par jour coincés dans le trafic. Au moment du tournage, trois accidents impliquant un cycliste étaient enregistrés chaque semaine à Sao Paulo. Un cycliste se fait même arracher un bras par un automobiliste qui ne s’arrêtera pas pour l’aider. Le combat pour une ville plus sensée commence alors et fait réfléchir.Ce film est l’apologie d’une bataille qui se remporte à pas de bébé grâce à la mobilisation citoyenne. C’est l’histoire de petites victoires, mais aussi de grande défaites face au lobby automobile. Un film à voir si le sujet vous interpelle. Il est en tournée mondiale, et malheureusement ses représentations suivantes étaient à Waterloo, au Princess Cinema, puis à Victoria…Peut-être que d’autres seront intéressés à payer les frais pour organiser une autre projection bientôt à Québec ? Je suis d’avis que ce film doit être vu par le plus grand nombre, qu’il pourrait s’avérer important, même si 2 milliards de voitures circuleront bientôt dans le monde.https://www.youtube.com/watch?v=et8iEIPhooM[ À lire aussi : La Semaine des transports collectifs et actifs dans Saint-Roch (1) : PARK(ing) Day ]
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.