Source: Le Devoir, Florence Sara G. Ferraris, 2 août 2014 Au bout de la rue Saint-Joseph à Québec, des bancs de bois usés semblent un peu perdus au milieu de l’espace bétonné, comme s’ils avaient été oubliés. Un peu en retrait, à l’ombre de l’église adjacente aujourd’hui occupée par une coopérative, un jeune homme observe les passants curieux s’arrêter. Là, un père et sa fille s’assoient pour déguster une glace. À quelques jets de pierre, un groupe d’amis rigolent, à califourchon sur un des sièges rustiques. Plus tard, une petite foule s’attroupe autour d’un jam improvisé. Sourire aux lèvres, l’observateur range son carnet de notes et reprend sa route.Premier essai du Collectif Le Banc, ces « bancs d’église » déployés en septembre dernier au coeur du quartier Saint-Roch se voulaient une manière de redonner, voire de révéler, aux résidants du secteur « les possibles » des lieux. Depuis, les membres du collectif originaire de Québec s’amusent à occuper le territoire de la ville de façon ponctuelle et éphémère.Un peu comme des « laboratoires urbains », de nombreuses initiatives du même genre voient le jour de plus en plus, prenant d’assaut les milieux de vie pour les ramener à l’échelle humaine. (...)[ Tout l'article. À lire aussi: Quelle place pour l’urbanisme tactique?. ]