Le Camellia Sinensis a fait peau neuve dernièrement, une belle occasion d'en apprendre plus sur ce commerce devenu une référence à Québec.
Un tout nouveau Camellia Sinensis dans Saint-Roch
Le Camellia Sinensis a fait peau neuve dernièrement, une belle occasion d’en apprendre plus sur ce commerce devenu une référence à Québec.
Tout un monde
Jasmin est l’un des quatre copropriétaires du Camellia Sinensis. Dès qu’il m’accueille, il me propose un thé. Inévitable, car ici, toute parole, tout geste s’échangent autour de quelques feuilles infusées. Le Camellia (pour les habitués) est un de ces commerces où l’on réalise que le produit offert est une porte sur un monde à part entière. C’est une partie de ce monde que Jasmin me livre, attablé sur le bord de la rue Saint-Joseph.
Quoi de neuf ?
Car une des premières modifications notables apportées à la boutique est cette ouverture sur la rue. Les grandes baies vitrées ouvertes permettent de profiter du spectacle défilant de la rue Saint-Joseph, tout en savourant son thé.
Désormais, toutes les banquettes et les chaises offrent un point de vue sur l’extérieur. On a le sentiment qu’il y a plus de places assises, mais Jasmin m’assure que le nombre est resté le même. Le simple fait d’avoir déplacé l’entrée du commerce sur le coin du bâtiment a élargi l’espace et permis de concentrer l’espace dégustation.
Cela, combiné à un jeu des matériaux, a aussi abouti à une meilleure distinction entre la partie salon de thé et la boutique. Le bois est très présent, notamment car le concept du Camellia s’inspire des maisons de thés chinoises et japonaises que l’on voulait adapter au contexte contemporain québécois. Un défi relevé avec succès, selon les propriétaires, par l’architecte Pierre Bouvier de Atlante, qui a notamment travaillé sur l’aménagement du restaurant L’Utopie, du Hobbit et de certains Chez Victor.
Se rapprocher du client
Les propriétaires ont fait le choix de rapprocher le point de préparation de la porte d’entrée. Ainsi les préparateurs, qui sont aussi les conseillers, souvent affairés derrière leur théière, peuvent mieux accueillir les clients. Le bar en L, inspiré des bars à tapas, permet aux visiteurs d’admirer les professionnels à l’œuvre dans la préparation des thés, qui est, on s’en aperçoit ici, un véritable art.
Les raisons du changement
Lorsque j’interroge Jasmin sur ce qui les a poussés à faire ces rénovations, il me répond qu’après dix ans dans le quartier, ils étaient mûrs pour de la nouveauté. Il faut garder éveillé l’intérêt du consommateur, qui peut venir de Trois-Rivières ou Rimouski. Aux dires de Jasmin, la façade méritait d’être rénovée et il y avait cette volonté d’améliorer l’interface avec la rue.
Le contexte environnant a aussi aidé à convaincre les propriétaires torontois de la bâtisse d’investir. La fermeture des restaurants voisins, Le Largo et Les Bossus, ont été des arguments supplémentaires. Le timing était parfait, puisque le Camellia a dévoilé son nouveau visage alors que Les Sales Gosses venait combler le local des Bossus.
Investir dans Saint-Roch ou ailleurs ?
Je ne peux m’empêcher de demander si la vitalité du quartier, qui préoccupe toujours certaines personnes, a joué dans la décision de réinvestir près de 200 000 $ dans le quartier. Jasmin m’explique qu’en 2004, lui et ses associés se sont interrogés sur le meilleur lieu pour ouvrir leur deuxième boutique. Après Montréal, ils voulaient s’implanter à Québec. Plusieurs leur parlent alors de Saint-Roch. Jasmin est intrigué, car lui, qui avait étudié à Québec, n’en gardait pas une très bonne image. Il est donc venu visiter le quartier et il a été séduit par le dynamisme du centre-ville, la proximité des gens.
Dix ans après, il ne regrette rien et constate que la diversité de clientèle qu’offre Saint-Roch est unique à Québec et cadre avec l’approche du Camellia Sinensis.
Et pour l’avenir ?
La théière est vide, je me sens totalement gagné par l’esprit zen de la boutique. Je demande alors à Jasmin quels sont les projets pour le Camellia. Pour les prochaines années, l’entreprise souhaite se concentrer sur le développement de la distribution de thés dans d’autres salons de thé et épiceries ainsi que dans les restaurants et bureaux. L’expertise et la notoriété des propriétaires du Camellia Sinensis leur permettent également d’offrir de plus en plus fréquemment du service-conseil auprès de producteurs asiatiques notamment. Réjouissons-nous de pouvoir profiter d’un tel savoir-faire dans Saint-Roch.
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