Saint-Roch méconnu : les Chantiers urbains
Saint-Roch, comme je me plais à le répéter, est lieu de diversité, de marges à dépasser, de saveurs à connaître et de gens à rencontrer.En pensant à ce que j’allais écrire dans les prochaines semaines, pour le blogue, je me suis rappelé ce qui me plaisait réellement, comme citoyen, dans le quartier. Bien qu’étant né à Québec, je me suis toujours fait surprendre à la rencontre d’une porte cachant une friperie ou d’une enseigne annonçant un café que je ne connaissais pas.Saint-Joseph garde les secrets de dizaines de bureaux, de restaurants et de boutiques que je vois depuis des années sans trop m’y attarder. Je sais qu’ils existent, mais je ne connais pas leurs employés. Je ne connais pas non plus leurs histoires. C’est pourtant la richesse de l’offre de Saint-Roch qui en fait, pour moi, un lieu si séduisant.Je m’efforcerai donc, dans les prochains papiers que je vous livrerai, de vous parler des gens que je ne connaissais pas, mais que j’irai connaître et des lieux qui m’étaient inconnus, mais que j’irai visiter.Parmi les découvertes qui me furent heureuses, dans les dernières années, une porte s’est montrée plus chaleureuse que les autres : celle du local qui héberge le projet des Chantiers urbains. Je travaillais alors au Forum jeunesse de la région de la Capitale-Nationale. Un collègue m’avait mentionné brièvement l’existence d’un projet de formation et d’éducation à la citoyenneté pour les jeunes, ce qui m’avait tout de suite intéressé.Arrivé sur les lieux, j’ai rapidement saisi de quoi il s’agissait. Dans le sous-sol du presbytère Notre-Dame-de-Jacques-Cartier, deux hommes nous avaient accueillis avec le plus grand des sourires, loquaces, malgré le frigo qu’ils s’efforçaient de déplacer d’un bout à l’autre de la partie à aire ouverte des bureaux. Car travailler pour les Chantiers urbains, c’est s’engager, tant à rire avec des jeunes qu’à gérer des budgets serrés et déplacer des meubles à huit heures du matin. Responsables de groupes de jeunes différents, ils profitaient de leur absence pour faire un peu de rangement avant de les accueillir, plus tard en journée. Nous nous rencontrions alors pour parler d’un projet de formation sur la politique municipale et l’implication citoyenne.Rappelons tout d’abord que les gestionnaires des Chantiers se décrivent comme des agents du développement personnel, social et professionnel des jeunes participants. Mais qui veut faire partie d’un des groupes doit répondre à certaines conditions :
- avoir entre 18 et 30 ans;
- avoir un parcours hors du commun (toxicomanie, problème d’ordre familial, décrochage scolaire, problèmes judiciaires, etc.);
- s’investir pleinement dans les trois volets du projet.
Il y a de ces gens dont vous aimez connaître l’existence, de ces passionnés qui vous rassurent sur ce qui attend votre quartier, votre ville, pour les prochaines années. Les employés des Chantiers urbains sont de ces gens avec qui j’eus le plaisir d’organiser une journée complète d’immersion dans le monde de la politique, en pleine campagne municipale, à l’automne dernier.La marge de Saint-Roch a plusieurs endroits pour s’exprimer, où elle peut être encadrée lorsqu’elle en sent le besoin, ou encouragée dans les initiatives qu’elle prend. J’en vivais un bon exemple. Est-ce qu’il n’est pas satisfaisant de croire qu’à un lieu où l’on n’avait jamais posé l’œil, des choses aussi formatrices que le projet auquel ces jeunes prennent part peuvent exister ? Le charme de ces gens est, pour moi, dans leur façon de ne pas éliminer la différence chez l’individu, mais bien d’en faire une force.Ce que Monsaintroch s’efforce de partager, ces jeunes apprenaient alors à le créer. Impossible, donc, pour moi, de passer rue Saint-François sans avoir la franche satisfaction de connaître une porte de plus dans le quartier.Notons ici l’implication de mon collègue Réjean Lemoine, qui donnait, lors de notre journée au Domaine Cataraqui, une présentation qui attira grandement l’intérêt des jeunes. Vous pouvez découvrir ici, si ce n’est déjà fait, ses billets à saveurs historiques et urbaines.Si vous désirez en savoir plus sur Les Chantiers Urbains, rendez-vous sur le site de la Ville de Québec.N’hésitez pas, vous aussi, à nous partager vos découvertes cachées dans le quartier, en commentaire de cet article ou sur les réseaux sociaux !
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