Roller Derby dans Saint-Roch

Depuis 2010, Québec possède sa propre ligue de roller derby. Aujourd’hui elle compte deux formations locales, le Rouge et Gore et les Casse-Gueules, ainsi qu’une équipe de route, les Duchesses, composée des meilleures filles de chaque équipe locale. L’idée de monter un projet roller derby à Québec est venue de deux filles connues sous les pseudos Féline Dion et Normande Glamour.Le roller derby existe depuis un bon bout de temps, le début du XXe siècle, et il a vécu de nombreux changements de cadres et de règles. Dans les années 80, le sport avait presque disparu, avant de renaître dans les années 2000, fédéré autour de la Women’s Flat Track Derby AssociationWFTDA, avec un côté beaucoup plus punk, artiste, underground et Do It Yourself (faites-le vous-même).C’est ce côté « débrouille » que Féline Dion et sa complice ont voulu rapporter à Québec en 2010. Les premiers entraînements ne rassemblent qu’une dizaine de filles et sont organisés sur les Plaines et puis dans la cour de l’École des berges. La ligue s’entraîne, depuis, trois fois par semaine, dans le Centre récréatif de Saint-Roch. Tout se passe de manière autogérée, chacune des joueuses siégeant sur divers comités pour organiser la ligue, les matches, la communication… Et cela fonctionne! Pour la première fois, la ligue a mis sur pied, à la fin de saison passée (fin août/début septembre 2013), un bootcamp destiné aux filles qui voulaient essayer le roller derby. À la fin du camp d’entraînement, les prétendantes devaient passer un test d’habiletés minimales avant d’intégrer une des équipes.Tirant de plus en plus vers le côté flashy et  show, le roller derby reste quand même un sport « extrêmement physique, technique et cardio » tient à préciser Féline Dion. On pourrait ajouter brutal, tant les contacts entre les joueuses peuvent être intenses. Lors d’un match, on retrouve deux équipes, chacune est composée d’un maximum de 14 joueuses, dont cinq sont présentes sur la piste en forme d’anneau. Chaque équipe possède une jammeuse, dont la mission est de dépasser le pack, composé des huit autres joueuses. Un match dure une heure et se déroule à coup de jam de deux minutes.Lors d’une séance d’entraînement la semaine passée, on a rencontré Benoîte Sex-Teen, une joueuse qui est là depuis le début de la ligue et qui nous a éclairés pas mal sur le roller derby. Elle a découvert ce sport à Montréal et avait déjà vu des vidéos de matches des années 70. Elle a tout de suite aimé le côté trash et le fait que ce soit un sport marginal.« C’était aussi le côté physique et underground. Moi ça faisait 15 ans que je n’avais pas mis de patins. On a appris sur le tas, en regardant des vidéos », indique Benoîte Sex-Teen, qui se remet d’une blessure et regardait ses amies pratiquer.Comme tout sport qui demande un minimum d’équipement, le roller derby a un coût, mais rien de très prohibitif pour une jeune adulte. « En bas de 300 $, tu peux acheter du matériel pour commencer. Il y a des patins à 130 $ », ajoute Benoîte Sex-Teen. Il faut rajouter à ça les genouillères, coudières, protèges-poignets, casques et un protecteur buccal. En fouillant bien dans son garage ou dans celui du voisin, on peut facilement récupérer pas mal tout ça !Les matches à venir :

  • 26-27 avril : à Montréal, Beast of the East, tournoi d’équipes locales.
  • 14 juin : à Québec, match des Duchesses contre Moncton + match d’équipes hommes Montréal contre Ottawa.
  • 28 juin : à Québec, match Casse-Gueules contre Rouge et Gore.
  • 5 juillet :  match des équipes locales contre Fredericton
  • Août : match-surprise spécial.

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