Mois Multi : un coup d’envoi symphonique
Symphonie pour Caroline
Le coup d’envoi de la 15e édition du Mois Multi a fortement été donné ce soir au complexe Méduse par Les oiseaux mécaniques, création du Bureau de l’APA, compagnie de théâtre multidisciplinaire qui nous avait présenté La jeune fille et la mort l’année dernière.
Les spectateurs pénètrent dans l’enceinte d’un orchestre qui [dé]jouera la Neuvième symphonie de Beethoven… comme vous ne l’avez jamais entendue/vue/imaginée. Durant la représentation, les dix artistes déconstruisent l’œuvre de Beethoven, celle qui fut jadis considérée comme « l’ultime symphonie » par Wagner. Celui qui souhaitait un « art total » aurait été ravi hier soir de voir se marier la musique, l’écriture, le chant, la danse, le théâtre, les arts visuels, le cinéma, mais aussi la mécanique, la critique… Le tout avec humour, toujours dans le but de détourner et de bouleverser l’ordre existant. Quelques clins d’œil au répertoire de Pina Bausch, Samuel Beckett, etc. sont brillamment incorporés au spectacle. Notons aussi les rafraîchissantes interventions du célèbre Johnnie Walker…!Un critique (Alain-Martin Richard) ponctue le spectacle par ses interventions à titre de commentaires ou d’analyses. Pour les spectateurs les moins habitués au théâtre performatif, il s’agit d’une aide précieuse et ludique pour débroussailler ce chaos créateur ; pour les plus connaisseurs, c’est une trouvaille ingénieuse qui alimente la curiosité et la réflexion.Le Bureau de l’APA s’adresse directement à nous, public, et nous offre une sensible réflexion sur l’aliénation et la routine inévitable dans laquelle tout être humain embarque un jour ou l’autre.Pour en savoir plus, tapez #oiseauxm sur Twitter pour voir les commentaires d’Alain-Martin Richard sur la performance, et allez jeter un coup d’œil sur le site de la compagnie à la barre de laquelle sont les créateurs Laurence Brunelle-Côté et Simon Drouin: http://www.bureaudelapa.comÀ quel point avons-nous le pouvoir sur nos pensées ? Voyons voir…
Frequencies (Synthetic Variations)
Par Suzie GenestPendant une quarantaine de minutes, après Les Oiseaux mécaniques, les visiteurs de la première soirée du Mois Multi ont fait l’expérience de voir les sons et d’entendre la lumière dans l’obscurité du Studio d’essai de Méduse.Après une dizaine d’années à travailler les sons riches et les paysages sonores, Nicolas Bernier s’était lancé le défi d’explorer le son électronique entièrement synthétique. Il souhaitait intégrer à son œuvre une dimension visuelle affranchie de la vidéo, des écrans, du design graphique de son passé.Le résultat, la série Frequencies, se décline en trois volets dont (Synthetic Variations) constitue le deuxième. Sur sept grandes plaques de plexiglas à la verticale, des lumières DEL rythment des séquences audio ambiantes et technos contrôlées en direct par l’artiste.Chaque séquence est orchestrée avec suffisamment de précision pour la synchronisation des sons et des effets de lumière. Une part d’improvisation intervient néanmoins dans la durée et l’assemblage des séquences, l’artiste se laissant guider d’une prestation à l’autre par l’inspiration du moment et l’ambiance du lieu visité.[ Consulter l’horaire complet de l’événement ]
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