C’est le genre d’histoire qui commence toujours par un hymne à l’amour. Vous arpentez Saint-Joseph, suivez les pas d’une dame devant vous. Une passante. Sa trajectoire n’est pas celle que vous aviez imaginée. Elle emprunte le chemin menant à la place du parvis, elle s’assoit au piano.
L’envol au Parvis
C’est le genre d’histoire qui commence toujours par un hymne à l’amour. Vous arpentez Saint-Joseph, suivez les pas d’une dame devant vous. Une passante. Sa trajectoire n’est pas celle que vous aviez imaginée. Elle emprunte le chemin menant à la place du parvis, elle s’assoit au piano.
À votre tour, vous vous arrêtez et prenez place parmi cette flore qui profite de cette journée de juillet. Les marches de l’église font office d’estrade et les bancs avoisinants de sièges de concert. Les premières notes se font entendre, celles d’une instrumentiste d’expérience.
Des mains qui rencontrent les touches d’un bonheur partagé. Un piano qui en a vu des mains d’inconnus depuis le début de l’été. Des mains pourvues de belles et de sales histoires. Vous écoutez. Vous regardez les gens écouter. Les gens savent encore écouter et ressentir.
C’est la beauté d’un moment improvisé. Je contemple cette concertiste. Sa grandeur, son élégance, ses doigts dévoués d’amour. La manière dont elle semble au chevet de l’instrument et de la foule. Elle, et sa musique. Moi et sa musique. Nous et sa musique. J’aurais envie de lui jouer le bien qu’elle me procure. Lui transposer mon admiration en clé de sol et ma reconnaissance en clé de fa. Lui décrire ma gratitude à deux mains. Elle a besoin de jouer et nous désirons l’entendre. La dame s’arrête doucement, salue celui qui la remplacera et reprend son chemin.
Le piano a changé de compagnon. Des doigts plus modestes déambulent sur la blancheur du clavier. Un style différent transporte les spectateurs enchantés. C’est en pianissimo que les sonates sont exécutées. Les gens font silence et apprécient, simplement. C’est beau.
Un nouveau visiteur s’amène avec délicatesse et timidité. Il semble peu à peu gagner en assurance, ses mains paraissent plus décidées. Des notes franches résonnent. Derrière moi, un homme fredonne légèrement. Une fois la chanson achevée, le monsieur siffle le thème en continuant son chemin. J’aurais pu passer le reste de ma journée à observer et suivre les vibrations de mon quartier.
C’est la mémoire qui rassemble tous ces gens. La musique n’exclut personne. Tout se mélange et s’équilibre. Saint-Roch sera particulièrement à l’unisson et en fête ce vendredi 25 juillet de 12 h à 13 h 30 pour le dernier jam de la période estivale. Amenez vos instruments, ce sera à la bonne franquette.
Tout ça pour dire que vous devriez aller y faire votre tour…
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