« Le monde va mal, mais il faut rester heureux »

Crédit photo : Charles Fleury

C’est sur ces mots qu’Alexandre Berthier a conclu hier soir sa performance au Cercle dans le cadre des Cabarets du Mois Multi.

Tournée à bord d’un train sillonnant l’Inde, une vidéo en plan-séquence servait de trame visuelle à un assemblage sonore aussi éclectique que cohérent. Une radio à ondes courtes des années 1940 et une radio AM/FM accompagnaient l’artiste et son ordinateur dans leur prestation.Un paysage rural et semi-rural d’un réalisme brutal défilait sur les extraits d’entrevues ou de narrations évoquant crises humanitaires et environnementales, questions d’identité individuelle et collective. Des séquences précises préenregistrées et des compositions musicales de l’artiste ou d’autres complétaient le panorama sonore qui se dessinait en direct.Son voyage en Inde s’inscrivant dans un tout autre cadre, Alexandre Berthier n’avait pas d’intention précise en captant les images saisissantes présentées hier. À son retour, l’idée d’en faire quelque chose avait germé, sans prendre forme. Une invitation à présenter un Cabaret audio lui aura permis d’éclore.La Niche du Cercle, pleine à craquer, n’a perdu aucun de ses oiseaux de nuit durant la lente prise de conscience globale d’une quarantaine de minutes, sans longueurs.Programmés par Caroline Gagné,  les Cabarets du Mois Multi se poursuivent ce soir et demain au Cercle avec Nataliya Petkova et Nancy Tobin, après les spectacles à la Salle Multi et au Studio d’essai.[ Consulter l'horaire complet du Mois Multi ]