Ethnographier Saint-Roch

Saint-Roch. À l’adolescence, je te fréquentais par moment pour acheter des figurines dans les couloirs obscurs de la bibliothèque pendant que ma mère allait se trouver des tissus chez Tania. Un peu plus tard, à l’arrivée de mon premier pinch doux, tu étais devenu notre le lieu de rencontre, celui des petits banlieusards qui se tapaient près de 60 minutes de bus et deux transferts (34 et 32) à partir du Lac Beauport. Nous devions sortir de l’ombre pour nous procurer des vêtements à la sauce « fresh » trouvables uniquement à la boutique Exo. Pour nous, tu inspirais la peur, la maturité. Un passage obligé vers la vie adulte.Dernièrement, ils ont décidé de t’oxygéner, de te fleurir, de t’écouter et de t’embourgeoiser. C’est alors qu’un ami me présenta l’un de tes enfants, bien entretenu, qui ne faisait pas ses 150 ans. J’ai dû prendre soin de lui afin qu’il puisse me laisser l’habiter. Depuis, me déplaçant à pied, à vélo ou en scooter, sur la rue du Pont ou sur les berges magnifiques de la rivière Saint-Charles, je tente de documenter ton évolution et de dévoiler certains de tes secrets.Sache qu’il m’arrive d’écrire à ton propos sur mon blogue personnel, sur Facebook et Twitter, mais surtout de te figer en images sur Youtube, Instagram et Tumblr

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