Élections 2014 dans Taschereau – Portrait de Sylvain Drolet (Parti des sans parti)
Le 7 avril, nous aurons un choix à faire parmi les neuf candidats qui se présentent dans la circonscription de Taschereau. Pour vous aider dans ce choix, Monsaintroch.com a soumis un questionnaire à tous les candidats en lice. Prenez note que l’ordre de publication suivra l’ordre de réception des réponses.
Présentez-vous en décrivant vos liens et vos expériences dans la circonscription de Taschereau
Je me nomme Sylvain Drolet. J’habite dans Taschereau depuis mes 19 ans, essentiellement dans Saint-Sacrement, avec quelques arrêts dans le Vieux-Québec, Saint-Sauveur et aussi Limoilou. J’ai étudié ici, je suis professeur ici, je suis musicien et j’élève ma famille ici depuis près de 25 ans. »
Présentez-nous Taschereau en quelques mots. Qu’aimez vous le plus et le moins dans la circonscription?
Taschereau est un secteur assez coloré par la différence de ses habitants. Biens des professionnels habitent les quartiers de la Haute-Ville. Le pôle d’attraction touristique régional, le Vieux-Québec, c’est chez nous. C’est aussi un endroit où les étudiants, qui quittent le foyer familial, viennent habiter. C’est également l’endroit où les ménages moins fortunés et les immigrants vont habiter puisqu’on y trouve encore des loyers abordables et des habitations communautaires.Il y a donc bien des différences entre les citoyens de notre circonscription, ce qui est une belle chose. Je considère qu’on apprend beaucoup de la cohabitation et des différences, et j’aime bien l’idée que cette cohabitation nous mette en contact.Malheureusement, qui dit pauvreté dit souffrance. Ce que j’aime le moins, c’est de la rencontrer dans les rues de mon quartier. »
Quel est l’enjeu principal dans Taschereau et comment comptez-vous l’aborder?
L’enjeu principal sera celui qu’ensemble nous désignerons. Ce pourrait être l’accès au logement, la facilitation des déplacements, l’aide au développement d’entreprises familiales ou encore l’assainissement environnemental du centre-ville. Ce sont, personnellement, des choses que je trouve importantes, mais c’est avec mes concitoyens que je vais aborder ces questions. Le député se doit d’amener les préoccupations des électeurs au parlement. Mes idées personnelles n’ont pas à prendre la place de celles de la majorité qui s’exprime en assemblée. »
Quelle est la plus grande idée préconçue véhiculée à propos de votre parti et la réalité sur le sujet?
On nous a taxés d’utopistes, moi et les autres membres du parti, parce que nous voulons créer une association de candidats indépendants de ligne de parti. Diviser le vote comme on le propose serait permettre aux partis les plus forts d’en profiter. Je crois que c’est faux. Quel est l’intérêt de voter pour un candidat en qui on ne croit pas réellement pour bloquer celui en qui on ne croit pas du tout? D’une manière ou d’une autre, on est perdant. Voter selon notre conscience nous rapproche de nos besoins, à mon avis. Même si ça signifie des gouvernements minoritaires et multiparti. La division du vote est plus saine pour la démocratie. »
Quels sont vos principaux engagements concernant :
Comme je le dis plus haut, mon engagement est de faire des vôtres ceux qui seront entendus. Mais voici mes observations… »
Les organismes communautaires
Les encourager et y inclure des intervenants qui tenteraient de développer l’autonomie des utilisateurs de services communautaires. On ne choisit pas d’être dans le trouble, mais pour se sortir d’une mauvaise passe, il faut apprendre à le faire. »
La diversité culturelle
La montrer. Plus nous participerons ensemble à des activités de rapprochement, plus nous nous comprendrons. Il faut s’ouvrir et essayer de se comprendre. C’est en évitant le plus possible les préjugés et les idées préconçues que nous y parviendrons. On peut apprendre les uns des autres, mais il faut aussi apprendre les uns sur les autres. C’est essentiel si l’on veut cohabiter en harmonie. »
Le développement immobilier
L’accès à la propriété demeure important pour les jeunes qui veulent un premier domicile. Comment la favoriser en plein Québec, où les taxes sont très élevées? C’est un défi.Dans une ville où le taux d’inoccupation est très bas, le rapport de force entre propriétaire et locataire va clairement du côté du propriétaire. On rencontre trop de logements délabrés et mal entretenus. Rééquilibrer le rapport de forces entre locataires et locateurs serait un enjeu.Les logements sociaux et coopératives d’habitations sont nécessaires. Non seulement pour une question de sécurité physique, mais aussi pour donner le répit psychologique aux citoyens qui pourront penser à autre chose que de s’abriter année après année. »
Le développement économique
Il se fera à mon avis de plus en plus par le travail autonome, donc favoriser le développement de petites entreprises et d’entreprises familiales est primordial. Permettre aux citoyens de vivre de leurs compétences et de leurs talents sans avoir à quémander de l’aide gouvernementale, c’est l’idée. Encore une question d’autonomie.Bien sûr, on ne laisse pas tomber nos secteurs forts : le tourisme, la culture, les hautes technologies. Le but n’est pas non plus freiner les grandes entreprises qui font travailler beaucoup de citoyens, mais les plus petits sont ceux qui ont besoin d’un coup de pouce présentement. »
Le transport et la mobilité
Sans être contre le transport personnel, il faut favoriser les transports communautaires, beaucoup plus écologiques et surtout nécessaires pour bon nombre qui ne peuvent s’offrir un véhicule. Être capable de se déplacer est la clé quand vient le temps de trouver un emploi de qualité. Est-ce que je vous ai parlé d’autonomie déjà? »
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