Bientôt une première québécoise à la Pointe-aux-Lièvres
L’appel d’offres a été lancé le 18 août dernier. Le projet est annoncé : l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres verra se dresser prochainement un immeuble de six étages en ossature de bois légère, une première du genre au Québec.Ainsi, le projet immobilier initié par Action-Habitation et conçu par la firme d’architecture Lafond Côté n’est pas sans ambition : jusqu’à récemment, les constructions de ce type étaient limitées à des immeubles de quatre étages. L’approche s’est imposée rapidement pour les développeurs de ce projet : une occasion pour eux d’encourager une industrie florissante au Québec tout en mettant de l’avant un projet à caractère exemplaire en matière de développement durable.
On a préféré cette solution, car c’est possible de mieux contrôler la qualité du bâtiment. Il est construit au sec, en usine. Par exemple, les taux d’humidité sont inférieurs aux standards des bâtiments construits à l’extérieur », explique Réjean Boilard, agent de développement chez Action-Habitation.
Ceux qui fréquentent le secteur verront ainsi fondation et éléments d’armatures être mis en place. Puis, en quelques jours, les différents modules seront montés à l’aide d’une grue pour donner corps à la structure qui prendra ainsi, plus rapidement qu’à l’ordinaire, sa place dans le paysage du quartier.La construction devrait se passer un peu à la manière de ce projet de résidences réalisé en 2010 à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue :[youtube clip_id=”7-Zv_L_7HkU” width=”625″ height=””]« Et, qui plus est, on va générer très peu de déchets sur le site », ajoute-t-il.Y a-t-il suffisamment d’expertise au Québec pour mener à bien un projet du genre ? Assurément, selon Réjean Boilard. « En fait, il y a une dizaine de fournisseurs qui font du modulable », spécifie-t-il.
Place au développement durable
Dans le contexte d’un écoquartier, des éléments liés au développement durable ont été intégrés au projet : abris à vélo, deux places de stationnement destinées à Communauto, mur solaire pour chauffer les espaces communs, éclairage DELL, utilisation de panneaux de gypse et de céramique recyclés dans la construction, installation de chauffe-eau haute performance, cabinets d’aisance à double chasse.« Ce sont des petits éléments, oui, mais qui, tous mis ensemble, deviennent significatifs. Et cela, en restant modeste et à l’intérieur de coûts acceptables », continue Réjean Boilard.Le projet sera aussi, selon lui, une belle occasion pour ce projet de logement communautaire à Québec de se démarquer du lot, « de démontrer que ce type de construction peut se faire de manière tout à fait acceptable dans le contexte de ce type d’habitation. »Reste à voir, maintenant, ce qui ressortira de l’appel d’offres de 30 jours lancé le 18 août dernier.
On pense qu’on devrait être dans des coûts de construction aussi performants qu’une construction traditionnelle, sinon plus… Évidemment, je ne peux pas répondre plus avant à ce type d’interrogation avant d’avoir ouvert les enveloppes ! », lance M. Boilard.
Une fois complété, l’immeuble sera géré par l’organisme Un toit en réserve.
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