Un bricoleur, un dépanneur…

Au cours de l’automne 2012, la Quincaillerie Cantin de l’intersection Saint-Vallier Est et Horatio-Nelson a mis en solde et écoulé une bonne partie de sa marchandise. Vente de fermeture, de déménagement ?

Ancien local de la Quincaillerie Cantin, mars 2013 Photo : Suzie Genest

Au cours de l’automne 2012, la Quincaillerie Cantin de l’intersection Saint-Vallier Est et Horatio-Nelson a mis en solde et écoulé une bonne partie de sa marchandise. Vente de fermeture, de déménagement ?

Un peu des deux. Depuis décembre, le commerce fondé par Alphonse Cantin en 1872, autrefois un magasin général, s’est réinstallé hors du quartier, sur la 4e Avenue. Il a aussi révisé sa vocation, comme l’indique son message automatique d’accueil : « Bienvenue chez Cantin et fils industriel ». Des voisins, des habitués de la quincaillerie prédisaient cette disparition depuis un certain temps. Diverses rumeurs circulaient (et circulent toujours) : manque de relève dans un commerce familial, impossibilité de concurrencer les quincailleries grande surface, achat du bâtiment par un promoteur immobilier pour un projet de condos… Cette dernière hypothèse a soulevé les passions, vu l’avis d’éviction émis pour le bâtiment adjacent où seront apparemment aménagées des copropriétés.

Quels que soient les facteurs qui ont présidé au départ de la quincaillerie, quiconque se préoccupe des services de proximité au centre-ville retiendra, au-delà du déménagement, l’abandon de la vente au détail… Dans lîlot des tanneurs où se trouvait la quincaillerie, on entend des résidents s’inquiéter de perdre un jour leur dépanneur, l’Épicerie Rochon. Incidemment, un résident du secteur a déjà créé un groupe Facebook pour déplorer la difficulté de s’acheter des bobettes au centre-ville. Cette boutade rejoint la préoccupation de nombreux résidents quant à l’importance de maintenir l’accès dans le quartier à des produits de consommation courante et des services de proximité à côté des commerces de destination…

Autour du PPU d’entrée de ville, on a souvent évoqué la nécessité de densifier pour accroître la clientèle des commerces locaux. Outre l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres, la Ville mise beaucoup sur les copropriétés dites de luxe pour atteindre cet objectif. Plusieurs unités de cette catégorie se sont ajoutées ces dernières années dans le quartier, notamment dans le voisinage immédiat de la Quicaillerie Cantin… Leurs occupants ont-ils vraiment l’impact escompté sur le commerce local dans Saint-Roch ?

Il serait fort intéressant d’approfondir cette question. D’enquêter directement auprès des propriétaires des commerces actuels et passés. De se pencher sur quelques études économiques qui dressent un profil du commerce local et de sa clientèle… dans un prochain billet sur Monsaintroch.com.

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