Un arc-en-ciel à la tombée de la Nuit

Vendredi dernier, la place de l’Université-du-Québec accueillait la Nuit des sans-abri qui se tenait simultanément dans 31 villes de la province. Une centaine de visiteurs attirés par la marmite de l’ATSA se sont assis face à face, Le temps d’une soupe, avant les prestations musicales variées.L’initiative, soutenue par le Conseil de quartier de Saint-Roch, visait à favoriser la rencontre et les échanges entre citoyens de tous profils, autour d’un bol de potage offert par Les Salons d’Edgar.Depuis 15 ans, Annie Roy et Pierre Allard de l’ATSA cumulent performances et interventions urbaines dans l’espace public, attirant l’attention sur des préoccupations sociales et favorisant la rencontre et la réflexion. Leur participation à la Nuit des sans-abri, une idée de Martin April du Conseil de quartier, faisait écho aux orientations du Plan directeur et de la Charte de la qualité de vie du quartier en matière de mixité sociale et d’animations artistiques.Les premières heures de la Nuit des sans-abri ont aussi été marquées par le concours Un abri pour la Nuit, où trois équipes ont travaillé le carton avec créativité. Pour la troisième année consécutive, c’est Folie/Culture qui a remporté la faveur du public, avec une construction arborant des piliers de temple. (Fait intéressant, on pouvait lire sur une autre cabane de carton « Clinique de santé communautaire des étudiants ».  Parions qu’on relira ces mots dans un prochain billet sur ce blogue…)Avant que la nuit tombe sur place de l’Université-du-Québec et ses kiosques, une brève averse entre deux rayons de soleil a engendré un arc-en-ciel furtif, mais très remarqué. Tandis que des bénévoles poursuivaient la distribution de vêtements chauds, les musiciens se succédaient devant une foule nombreuse décidée à braver le froid par solidarité avec ceux qui ne le font jamais par choix.