Portrait de candidat : (1) Chantal Gilbert (Équipe Labeaume)

Chantal Gilbert est issue du milieu artistique dans lequel elle a fait carrière pendant une trentaine d’années, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Elle est titulaire d’une maîtrise en arts visuels, d’un certificat en pédagogie et d’un diplôme en joaillerie.Madame Gilbert termine actuellement son premier mandat à titre de conseillère municipale. Depuis janvier 2011, elle siège au conseil exécutif où les dossiers liés au développement social et à l’habitation relèvent de ses fonctions. Elle est membre du conseil d’administration de l’Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ), du Centre local de développement (CLD) et elle préside la Table de concertation de Saint-Roch.

Pouvez-vous, en quelques mots, nous présenter le district ?

Un district avec deux quartiers. D’abord Saint-Roch qui est le centre-ville de Québec pour les affaires, la culture et un important pôle d’arrivées et de départs d’autobus. Sans oublier bien sûr toutes les entreprises technologiques, dont Beenox sur Charest est un exemple. Le quartier Saint-Sauveur est plus résidentiel. On y trouve beaucoup de commerces de proximité où très souvent les commerçants habitent aussi leur quartier. »

Quel bilan faites-vous du travail accompli au fil du dernier mandat ?

Le bilan, à mon avis, est excellent. Je suis fière des choses réalisées. Par exemple, dans Saint-Jean-Baptiste, la réfection de rues qui en avaient bien besoin. Dans le Vieux-Limoilou, le déménagement des services de la Bouchée généreuse dans Stadacona. Le nouvel emplacement me semble plus pratique pour les usagers de cet organisme. Dans Saint-Roch, le réaménagement du sous-sol de l’église, grâce à une subvention de 500 000 $, qui a permis au curé de commercialiser une partie du sous-sol et d’améliorer la qualité de vie d’organismes communautaires. »

Qu’auriez-vous aimé faire de différent ?

J’ai eu un mandat de quatre ans bien rempli et j’ai toujours été disponible pour répondre aux demandes des citoyens. Si j’avais à formuler un regret, j’aurais aimé en faire plus au niveau de l’insalubrité de certains logements. Les lois municipales ne nous permettent pas toujours d’aller aussi loin qu’on le voudrait dans ce domaine. »

Quel est l’enjeu le plus important du secteur actuellement, selon vous ?

Dans Saint-Roch, l’enjeu majeur c’est la réfection de la bibliothèque Gabrielle-Roy ainsi que l’aménagement d’une place publique autour de la bibliothèque. Il faut ajouter à cela l’importance de ramener des gens dans Saint-Roch. Dans Saint-Sauveur, l’amélioration des infrastructures ainsi que le verdissement du quartier. »

Quels sont vos deux ou trois principaux engagements ?

Il y a en plusieurs, mais nous en avons ciblés certains en particulier. Comme le déménagement des activités du Centre Durocher vers celui de Mgr Bouffard. Il faut que ce déménagement se fasse de manière harmonieuse avec la collaboration des gens du quartier. Un nouveau centre communautaire YMCA  qu’on désire voir venir à la Pointe-aux-Lièvres. Sans oublier deux points déjà cités : le verdissement des quartiers et la nouvelle bibliothèque Gabrielle-Roy. »

Quel regard portez-vous sur :

… la question de l’urbanisme dans le quartier ?

 Sur l’urbanisme, j’ai un regard qui se veut le plus ouvert possible. Il y a des constats sur lesquels il semble y avoir un certain consensus : que ce soit la protection des bassins versants ou bien la densification nécessaire pour freiner l’étalement urbain. Il faut ramener des gens vivre dans nos quartiers et dans Saint-Sauveur, en particulier, améliorer le cadre bâti. »

… les dossiers culturels du secteur ?

 Je me répète, mais évidemment le projet de la bibliothèque Gabrielle-Roy est un dossier culturel majeur. Ça donnera encore plus de rayonnement au secteur. Également cette idée de technoculture, savant mélange de technologie appliqué à l’univers culturel. Un emplacement du carré Lépine se transformera en ateliers d’artistes, à un prix très abordable. Tout cela favorise la mise en place de lieux de création très porteurs. »

… la place des jeunes familles dans le secteur ?

 Dans Saint-Sauveur, c’est un beau problème. Déjà, les jeunes familles commencent à y revenir. Il y a actuellement beaucoup de nouveaux propriétaires qui rénovent. C’est un plus pour le quartier. Les écoles sont là, les commerces de proximité aussi. Dans Saint-Sauveur, le terroir est excellent pour les jeunes familles. Dans Saint-Roch, il y a aussi dans certains secteurs des conditions équivalentes à celles de Saint-Sauveur. De quoi donner aux jeunes familles des milieux de vie comme ceux de la future Pointe-aux-Lièvres. »

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…  sur les dossiers environnementaux ?

 On a déjà parlé du verdissement. C’est un dossier sur lequel mes collègues conseillères Geneviève Hamelin, Suzanne Verreault et moi-même avons beaucoup travaillé. Ce travail se poursuivra pour bonifier la canopée ou ce que l’on appelle communément le couvert végétal. De bonnes sommes sont prévues pour doter les quartiers de plans de verdissement. »

Quelles mesures pour la mobilité durable pourraient s’intégrer dans le développement prévu pour Saint-Roch et l’entrée de ville ?

Indéniablement le tramway. Le tramway devrait décongestionner le centre de Saint-Roch. Avec ce mode de transport, on pourra envisager plus sérieusement de faire entrer moins de voitures dans nos villes. Il ne faut pas négliger non plus l’aménagement de pistes cyclables et de liens piétonniers. »

L’élu municipal est appelé à travailler avec le Conseil de quartier. Comment percevez-vous le roulement au sein du Conseil de quartier de Saint-Roch ces dernières années et ses impacts sur le suivi des dossiers ?

 Je pense que les gens s’impliquant dans les conseils de quartier sont des bénévoles très dévoués. Les gens s’impliquent et souvent quittent. Il y a plusieurs raisons à ce roulement dont la raison est souvent un déménagement dans un autre quartier. Aussi également, des raisons familiales ou professionnelles. Malgré tout, les conseils de quartier réussissent à se maintenir. Les fonctionnaires municipaux qui sont présents aux séances des conseils de quartier assurent tout de même un certain suivi des dossiers. »

Beaucoup de centres d’artistes, de lieux de création et de diffusion sont concentrés dans Saint-Roch et contribuent à son dynamisme. Après le Sherpa, réservé aux artistes de la relève, envisagez-vous des mesures pour qu’il y ait dans le quartier des logements accessibles aux artistes (et travailleurs culturels) « moins émergents » ?

Dans le projet Sherpa, nous avons réservé 30 espaces pour des artistes de la relève. Mais à l’intérieur de ces 30 espaces disponibles, nous avons aussi fait une place à des artistes moins émergents. Nous avons également le projet d’atelier d’artiste dans l’ancien bâtiment de Lépine Cloutier. Mais on ne va pas se contenter de cela. Nous avons idée de faire d’autres projets de ce type. »

Que diriez-vous aux résidents de Saint-Roch et des environs qui se désolent de la disparition de leur cinéma, de leur quincaillerie, ou qui déplorent un manque de produits et services de « milieu de gamme » dans le centre-ville ?

Si nous perdons des commerces de proximité, c’est qu’il n’y a pas assez d’habitants dans nos quartiers. Il y a une époque où, dans Saint-Roch, il y avait 20 000 résidents. Il y en a 7 000 aujourd’hui. »

Au cours des dernières années, on a vu naître dans Saint-Roch des regroupements de résidents (et commerçants) qui bénévolement nettoient, embellissent, verdissent leur milieu et encouragent la participation citoyenne. Pour vous, qu’est-ce qui motive les citoyens à s’impliquer dans leur quartier et comment la Ville peut-elle cultiver cette implication ?

Ce sont des citoyens qui sont, généralement, propriétaires de leurs résidences et qui sont soucieux de l’améliorer et l’embellir. Ils désirent avoir un milieu environnant qui est propre, sécuritaire et esthétique. Ce sont des initiatives citoyennes qui font boule de neige. Des organismes comme Bien vivre Saint-Roch ou Verdir et Divertir sont de bons exemples d’implication. J’ai moi-même, en mai, inauguré une journée d’implication citoyenne pour encourager les citoyens à sortir leurs balais. La ville sera toujours au rendez-vous pour appuyer des actions de cette nature. »

Comment voyez-vous le secteur dans 5 ans ?

Je crois que le secteur va continuer à se revitaliser. Je vois des rues mieux aménagées, davantage de pistes cyclables er de liens piétonniers. De petits carrefours, avec bancs, où les gens s’arrêteraient pour échanger. Plus de couvert végétal. Que la qualité de vie va s’améliorer encore comme elle le fait depuis une quinzaine d’années. »

On vous laisse le mot de la fin …

Moi, j’ai fait le choix de venir vivre dans Saint-Roch. Et ce pendant 17 ans. J’habite maintenant aux limites de Saint-Roch et de Saint-Sauveur. J’ai fait le choix de me présenter dans ces quartiers après y avoir eu un atelier longtemps. Ce qui m’a particulièrement attiré ici c’est qu’’il y a beaucoup de choses à y faire et on y retrouve bien des gens très impliqués qui veulent travailler à améliorer leur milieu de vie. C’est un exemple de belle synergie et de belle énergie. »

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